La Grande-Mosquée de Paris a ouvert dimanche ses portes aux Français, à l'instar des mosquées de France, pour montrer aux visiteurs, autour d' un "thé de la fraternité", le "vrai visage" de l'islam. Le président François Hollande a tenu à se rendre, dans une visite surprise, à la mosquée, après avoir assisté dans la matinée à la cérémonie en hommage aux victimes des attentats de janvier et novembre 2015. Accueilli par le recteur de la mosquée, Dalil Boubakeur, et le président du Conseil français du culte musulman (CFCM), Anouar Kbibech, le président français, qui a salué les visiteurs de la Grande-Mosquée de Paris, s'est entretenu pendant une demi-heure avec les représentants du culte musulman en France. François Hollande était accompagné du ministre de l'Intérieur, Bernard Cazeneuve, qui est également chargé des Cultes. A l'appel du Conseil français du culte musulman (CFCM), les mosquées de France ont organisé samedi et dimanche des portes ouvertes, à l'occasion de la commémoration des attentats terroristes de janvier 2015 qui ont ciblé le journal Charlie Hebdo et l'Hyper Cacher à Paris. A travers cette initiative, l'instance représentative du culte musulman en France a voulu marquer cet anniversaire pour montrer "le vrai visage de l'islam de France, celui de la paix et de la tolérance". Des dizaines de Français, jeunes et moins jeunes, se sont déplacés dimanche matin à la mosquée pour découvrir ce lieu de culte musulman emblématique auquel l'Assemblée française avait donné en 1922 l'autorisation pour sa construction. Les visiteurs ont été accueillis par les responsables de la mosquée qui répondaient à leurs questions multiples sur l'islam, le rôle de la mosquée, le Coran et l'amalgame entretenu entre l'islam et le terrorisme. Ils ont, par ailleurs, assisté à partir du grand hall à la prière du dohr. Le recteur de la mosquée a rappelé au cours d'un point de presse, en compagnie du président du CFCM, le rôle de la mosquée de Paris durant le régime de Vichy pour sauver les Juifs des armées nazies en fournissant des faux papiers et des abris clandestins. "L'institution emblématique de l'islam de France entend manifester (à travers cette journée) la solidarité, la peine, le chagrin en ces heures sombres que nous traversons tous en commun, musulmans, juifs, chrétiens, protestants et toutes les religions", avait indiqué un communiqué de la Grande-Mosquée de Paris.