Les attaques terroristes perpétrées vendredi et samedi au Burkina Faso, faisant au moins 23 morts, ont suscité de vives réactions internationales et des appels unanimes à multiplier les efforts pour combattre le terrorisme. Condamnant "avec la plus grande vigueur les attaques terroristes qui ont ciblé hier et aujourd'hui certains lieux dans la capitale burkinabé, Ouagadougou", l'Algérie a réitéré "sa conviction que le terrorisme représente une menace globale et réelle pour la paix et la sécurité internationales et que seule une mobilisation collective de la communauté internationale et une fédération de l'ensemble de ses efforts est à même de lui faire face". Dans un communiqué du ministère des Affaires étrangères, l'Algérie a exprimé "sa solidarité avec les familles des victimes, ainsi qu'avec le gouvernement et le peuple burkinabés". L'Union européenne (UE), par la voix de sa Haute représentante pour les Affaires étrangères, Federica Mogherini, a exprimé sa solidarité avec le Burkina Faso endeuillé. ''L'Union européenne est unie avec le Burkina Faso, ainsi qu'avec les autres pays du Sahel, dans la lutte contre le terrorisme et la défense des valeurs de paix, de liberté et de diversité tel que je l'ai confirmé aux chefs d'Etat et de Gouvernement du G5 Sahel en novembre dernier'', a affirmé, Federica Mogherini. Elle a souligné la détermination de l'UE à ''utiliser tous ces instruments pour lutter, ensemble, contre cette menace commune'', relevant que ''cet acte terroriste intervient alors que le peuple burkinabé, par son vote pacifique en Novembre dernier, a clairement exprimé sa détermination à vivre en paix et dans la stabilité''. La France, a dénoncé "l'odieuse et lâche attaque qui frappe Ouagadougou". "Les forces françaises apportent leur soutien aux forces burkinabé", a indiqué la présidence, soulignant également que "le président de la République fait part de son total soutien au président Kaboré". L'Espagne a, tout autant, condamné fermement l'attentat. "Le gouvernement espagnol, qui exprime ses condoléances aux familles des victimes, aux autorités et au peuple burkinabé, est persuadé que les auteurs et les complices de cet attentat seront déférés devant la justice le plus tôt possible", a indiqué le ministère des Affaires étrangères et de la coopération. L'Espagne réitère "son refus catégorique" du terrorisme, quelle qu'en soit la motivation et le lieu, ainsi que son engagement à coopérer avec l'ensemble de la communauté internationale pour éradiquer ce fléau, a ajouté la même source. Au moins 23 personnes de 18 nationalités ont été tuées dans une attaque terroriste contre un hôtel et un restaurant à Ouagadougou. Les forces de sécurité burkinabés ont achevé samedi les opérations contre les assaillants, douze heures après le début de l'attaque, revendiquée dans la nuit par le groupe terroriste Al-Qaïda au Maghreb Islamique (AQMI). Trois assaillants ont été tués, alors que 126 personnes ont été libérés, marquant la fin de l'assaut sur les preneurs d'otages de Splendid hôtel, selon le ministère de l'Intérieur burkinabè. Le président Burkinabè Roch Marc Christian Kaboré a qualifié l'attentat d'"acte barbare" qu'il faut combattre en mutualisant les efforts.