L'Union européenne (UE) a réitéré, lundi, son soutien au Conseil présidentiel chargé de désigner un gouvernement d'union nationale en Libye, à la suite de l'accord conclu le mois dernier sous les auspices de l'ONU, rappelant à tous les Etats membres de l'Organisation onusienne l'obligation de cesser de soutenir le gouvernement autoproclamé à Tripoli et de rompre tout contact officiel avec lui. "L'UE et ses Etats membres soutiendront le gouvernement d'union nationale comme seul gouvernement légitime de la Libye et demande instamment à toutes les institutions libyennes, y compris financières et économiques, d'accepter l'autorité de ce gouvernement", a affirmé l'UE dans un communiqué. "L'UE rappelle que la résolution 2259 demande à tous les Etats membres de l'ONU de cesser le soutien et les contacts officiels avec des institutions parallèles qui prétendent être l'autorité légitime", a-t-elle encore ajouté. Elle a réaffirmé également son "plein soutien" à l'Accord politique libyen signé le 17 décembre dernier sous les auspices de l'ONU, se félicitant de la formation du Conseil de la présidence, présidé par Fayez Al-Sarraj. L'Union a appelé tous les libyens à se rallier au nouveau gouvernement, soulignant la "nécessité urgente" de la mise en œuvre de l'accord politique libyen et notamment de la formation d'un gouvernement d'union nationale, réaffirmant, une nouvelle fois, son "plein engagement" à soutenir la Libye et à accompagner la mise en œuvre intégrale de l'accord, en travaillant en étroite collaboration avec le nouveau gouvernement. Elle a, en outre, rappelé son "approbation" de la déclaration de Rome du 13 décembre dernier du Conseil de sécurité, par sa résolution 2259 adoptée à l'unanimité le 23 du même mois. Le conseil présidentiel chargé de désigner un gouvernement d'union nationale en Libye, à la suite de l'accord conclu le 17 décembre dernier a retardé de quarante-huit heures l'annonce de ce nouveau gouvernement. Le conseil a annoncé samedi soir, dans un communiqué, avoir besoin de deux jours supplémentaires pour former son gouvernement après 16 jours de consultations. L'envoyé spécial des Nations unies pour la Libye, Martin Kobler, a "regretté" ce report, estimant que "la Libye ne peut plus attendre". L'accord conclu le 17 décembre dernier entre les représentants des factions libyennes a confié au conseil présidentiel de neuf membres la mission de désigner dans un délai d'un mois un gouvernement d'union nationale que le Conseil de sécurité de l'Onu devra appuyer par l'adoption d'une résolution. Quatre ans après la chute de Maâmmar El Guedhafi, la Libye est divisée entre un gouvernement autoproclamé à Tripoli et le gouvernement reconnu par la communauté internationale qui a trouvé refuge dans l'Est, près de la frontière égyptienne.