Des parlementaires allemands ont lancé un appel pressant à la communauté internationale pour qu'elle assume ses responsabilités vis-à-vis du Sahara Occidental et l'organisation d'un référendum d'autodétermination libre du peuple sahraoui, prévenant que "le conflit gelé du Sahara Occidental pourrait facilement exploser de nouveau". Les parlementaires au Bundestag, Kerstin Tack (SPD) et Katja Keul (Alliance 90 / Les Verts) ont appelé, dans un communiqué à l'issue d'une visite de quatre jours dans les camps de réfugiés sahraouis, "la communauté internationale à assumer ses responsabilités vis-à-vis du conflit du Sahara Occidental." Ils ont également indiqué que leur visite dans les camps sahraouis leur a permis d'analyser la situation du conflit et les conditions des réfugiés sahraouis, soulignant que "la communauté internationale ne doit pas poursuivre la négligence de la situation difficiles dans laquelle se trouve les réfugiés sahraouis". "L'Europe doit abandonner la complaisance affichée jusqu'aujourd'hui vis-à-vis du Maroc et donner, enfin, au peuple sahraoui une perspective", ont-ils averti. Les parlementaires ont également souligné l'importance de répondre aux besoins de la jeune génération sahraouie dans les domaines politiques et économiques pour l'avenir. Sinon, ont-ils met en garde, "il y a un grand danger que le cessez-le feu mis en place depuis 1991 pourrait être rompu. Cela conduirait à d'autres dimensions de déstabilisation en Afrique du Nord". Les parlementaires allemands ont rappelé que "depuis 1991, l'ONU a appelé à l'organisation d'un référendum libre au Sahara occidental occupé. Depuis le retrait de l'Espagne de sa colonie en 1975, le Maroc occupe le Sahara Occidental et empêche jusqu'à présent cette consultation". Ils ont également salué la décision de la Cour européenne de justice, qui a rejeté en décembre 2015, l'accord commercial entre l'UE et le Maroc, incluant les territoires occupés du Sahara occidental. Le communiqué a, en outre, souligné que l'aide humanitaire internationale destinée aux réfugiés sahraouis dans le sud de l'Algérie a été réduite depuis des années, rappelant qu'en automne dernier, les camps de réfugiés sahraouis ont été ravagés par de graves inondations, aggravant ainsi les conditions de vie de ces réfugiés qui dépendent totalement de cette aide. Enfin, les parlementaires ont indiqué que "cette situation humanitaire précaire augmente encore le risque, ce qui pourrait conduire à un nouveau conflit armé dans la région".