Le ministre de la santé, de la population et de la réforme hospitalière a annoncé lundi à partir de Djelfa la sortie en février de promotions de 2200 médecins spécialistes, assurant que certains d'entre eux seront affectés à des structures hospitalières de la région. Ce renfort de spécialistes devrait permettre à la wilaya de Djelfa, qui dispose d'un nombre appréciable de structures sanitaires, de devenir un "pôle médical d'excellence", a indiqué Abdelmalek Boudiaf, lors de la deuxième et dernière journée d'une visite dans la wilaya. Le ministre a visité, durant cette deuxième journée, l'hôpital de Messaad, à 75 km au sud de Djelfa, ainsi que le projet d'un centre d'hémodialyse, qui devrait être livré au courant de l'année, avant de se déplacer au chef-lieu de wilaya où il a inspecté le nouvel hôpital de la ville d'une capacité de 240 lits, qualifié de "grand acquis" pour la région. M.Boudiaf s'était félicité, lors de déplacements dimanche dans des structures sanitaires des localités de Ain-Oussara, Birine, Hassi Bahbah, El-Idrissia et Djelfa, du "niveau de maturité et du sens de responsabilité" des membres du mouvement associatif local, qui ont fait preuve, a-t-il souligné, d'une réelle implication dans les questions relatives au secteur de la santé et tiennent à apporter leur aide à ce dernier. S'agissant du cas d'un jeune malade, originaire de Massaad, dont la situation avait suscité une grande mobilisation sur les réseaux sociaux, le ministre a affirmé que celui-ci avait bénéficié d'une prise en charge sanitaire, précisant que la mobilisation, via les réseaux sociaux, pour des cas "spécifiques", est, certes, un geste de bon volonté, une affirmation des valeurs d'entraide au sein de la société, mais "ne doit pas être interprétée comme un signe d'abandon des pouvoirs publics de leurs responsabilités". M.Boudiaf a expliqué, dans ce même contexte, que la prise en charge des malades à l'extérieur est régie par une réglementation qui définie les conditions de soins à l'étranger, soulignant que son département a opté, depuis peu, pour la réduction de ces transferts à l'étranger "vu les améliorations enregistrées au plan sanitaire, au niveau national, et la maîtrise par nos spécialistes de certaines techniques", citant le cas récent de transplantation de foie menée par une équipe de chirurgiens algériens. Il a mis en exergue, à cet égard, les efforts déployés par les pouvoirs publics en vue d'assurer une meilleure prise en charge et couverture sanitaire pour les citoyens, affirmant que "l'Algérie est le seul pays qui garantit la gratuité des soins pour les hémophiles et les cancéreux".