L'Union africaine (UA), réunie en sommet à Addis Abeba, a désigné dimanche un groupe de cinq chefs d'Etat pour aider à la formation d'un gouvernement d'union nationale en Libye et tenter de contrer la progression du groupe terroriste autoproclamé "Etat islamique" (EI/Daech). "Le soi-disant IS (Daech) se propage vers l'Est de la Libye, frappant les installations pétrolières comme à Ras Lanouf et souhaitant élargir sa présence dans ce pays, y compris au Sud", a rappelé dimanche le Commissaire Paix et Sécurité de l'UA, Smaïl Chergui. "C'est un aspect qui nous préoccupe tous et qui commande une action vigoureuse mais nous ne pouvons le faire que si nous avons un gouvernement en place et des forces libyennes que nous pourrons à ce moment-là encadrer, équiper", a-t-il expliqué. "Nous ne croyons pas pour le moment à une solution militaire pour la crise libyenne. Cela compliquerait davantage la donne", a déclaré M. Chergui. "Les chefs d'Etat ont décidé de relancer le groupe de contact de haut niveau sur la Libye qui sera composé de cinq chefs d'Etat, pour prêter main forte aux efforts en cours", a-t-il annoncé. Les chefs d'Etat africains ont également nommé l'ancien président tanzanien Jakaya Kikwete nouvel envoyé spécial de l'UA pour la Libye, succédant ainsi à l'ex-Premier ministre djiboutien Dileita Mohamed Dileita.