Les deux anciens Premiers ministres qui s'affronteront dimanche prochain au second tour de la présidentielle centrafricaine, Anicet-Georges Dologuélé et Faustin Archange Touadéra, ont reçu le soutien respectif des candidats arrivés en troisième et quatrième positions. Désiré Nzanga Kolingba, troisième avec 12,04 % de suffrages à la présidentielle du 30 décembre 2015, a officialisé son soutien à M. Dologuélé, arrivé en tête avec 23,74 % des voix. "Plus qu'un accord électoral, il s'agit d'un engagement politique", a précisé à la presse Clément Be-Boudet N'bamba, secrétaire général adjoint et porte-parole du Rassemblement démocratique centrafricain (RDC), le parti de Kolingba. "Dans un premier temps, nous nous engageons à soutenir M. Dologuélé dans sa campagne. Et, en cas de victoire de celui-ci, nos deux partis travailleront conjointement pour redresser le pays", a-t-il ajouté. Jusqu'ici, le RDC avait toujours contesté les résultats du premier tour, déposant avec d'autres partis des recours auprès de la Cour constitutionnelle, tous rejetés. Mais, selon M. Be-Boudet N'bamba, "même si le processus électoral a été entaché de fraudes et d'irrégularités, il était temps de dépasser ces considérations pour ne penser qu'à l'essentiel: mettre fin à la période de transition et élire un gouvernement démocratique pour sortir le pays du statut quo". M. Touadéra, qui avait créé la surprise en arrivant deuxième avec 19,05% des voix du premier tour, a reçu le soutien du quatrième, Martin Ziguélé (11,43%), selon le parti de ce dernier, le Mouvement de libération du peuple centrafricain (MPLC). Auparavant, 21 candidats sur la trentaine en lice en décembre avaient déjà rallié Faustin Archange Touadéra pour le second tour. Le premier tour des législatives, qui s'était déroulé aussi le 30 décembre, a été annulé pour de nombreuses irrégularités par la Cour constitutionnelle. Il doit se tenir de nouveau dimanche 14 février en même temps que la présidentielle. Ces scrutins, maintes fois reportés, sont censés aider le Centrafrique à sortir de trois ans de violences intercommunautaires.