Le ministre de la Communication, Hamid Grine, a annoncé, samedi à Alger, le lancement, la semaine prochaine, d'une "grande campagne de sensibilisation contre la violence routière". Cette campagne sera lancée "à travers la Radio nationale et sur les 48 radios régionales", a indiqué M. Grine, dans son intervention à l'occasion de la Journée mondiale de la Radio, dont le thème a été consacré, cette année, au "Rôle de la radio dans la gestion de crises et de catastrophes". Le ministre a rappelé, à cette occasion, "l'impact considérable d'une telle initiative du fait de la consistance d'un média comme la radio et sa capacité à veiller, dans la plus grande proximité, à une rapide et très large diffusion de l'information". La décision de lancer cette campagne contre la violence routière, les accidents de la route et son lot de morts et de blessés, "vient répondre à l'impératif de freiner l'hécatombe qui s'abat sur nos routes et autoroutes, conférant aux chiffres sur les accidents routiers dans notre pays de tristes records et portant aux finances publiques un préjudice incommensurable". M. Grine a précisé, que cet événement, auquel contribueront, entre autres, le ministère des Transports, la Sûreté nationale, la Défense nationale et la Protection civile, s'étendra jusqu'à la fin de l'année 2016. Par ailleurs, à l'instar des autres organes de presse, le rôle de la radio dans la gestion des catastrophes naturelles a été souligné dans un exposé présenté à l'occasion de cette Journée mondiale, en mettant en avant la nécessité de vérifier l'information avant sa diffusion, informer en continu, et de veiller à rassurer la population. Dans le même sillage, le directeur général du Centre de recherche en astronomie, en astrophysique et en géophysique (CRAAG), Abdelkrim Yellès, a mis en exergue l'importance des médias dans les situations de catastrophes naturelles. Il a rappelé, l'"impératif de donner une information vérifiée lors de situations de crises et de catastrophes et de solliciter des professionnels et des scientifiques reconnus à l'échelle nationale et internationale". Il a relevé, à cet égard, que dans nombre de cas, on fait appel à des personnes qui "donnent des informations imprécises ou non vérifiées créant des situations de panique qui peuvent même causer davantage de victimes". M. Yellès a appelé, ainsi, à "lutter contre la désinformation et les vendeurs de l'apocalypse pour des intérêts mercantiles au niveau de certains médias, contre tout sens de l'éthique".