Une quarantaine de personnes sujettes à des accidents vasculaires cérébraux (AVC) se sont vues en un an administrer le traitement "thrombolyse" à l'unité de prise en charge des AVC aux Urgences de l'Etablissement hospitalo-universitaire (EHU) d'Oran, a-t-on appris dimanche de la chef de service de neurologie de cet établissement sanitaire et responsable de cette unité. Depuis l'ouverture en février 2015 de l'unité, une quarantaine de personnes victimes d'AVC sont arrivées à temps aux urgences de l'EHU et se sont fait trombolyseés à l'unité de prise en charge des AVC, a indiqué à l'APS Dr Badsi-Gaouar Douniazed. Se présenter à temps veut dire, selon Dr Badsi-Gaouar, dans les 4 heures qui suivent l'accident, "sinon le traitement n'aura aucun effet, d'où l'importance d'une vrai campagne de sensibilisation en la matière", a-t-elle préconisé. A ce titre, la spécialiste a expliqué que "les gens ne sont pas encore conscients de l'importance des heures, des minutes et même des secondes dans le traitement des AVC". "Nous avons fait de la sensibilisation là-dessus, à travers des affiches et des rencontres, mais il reste beaucoup à faire", a-t-elle souligné. "Je suis en train de préparer un film documentaire sur les principaux symptômes d'un AVC et leur traitement par thrombolyse, pour être diffusé au large public", a annoncé la spécialiste, déclarant qu'"il faut aussi impliquer davantage les médias dans (la) démarche afin de débuter la prise en charge le plus précocement possible". L'AVC représente un sérieux problème de santé publique et touche des populations de plus en plus jeunes. Toute personne frappée subitement d'une paralysie ou qui perd la parole, doit être évacuée le plus tôt possible vers les services compétents, car il risque de perdre une partie des fonctions du cerveau, a-t-on expliqué.