L'Algérie produira 4500 mégawatts d'électricité à partir d'énergies renouvelables à l'horizon 2020, a indiqué dimanche à Tizi-Ouzou le ministre de l'Energie, Salah Khebri. L'entreprise Sonelgaz gère un programme de 400 mégawatts qui est en cours de réalisation, a affirmé le ministre, soulignant qu'à ce jour 84 mégawatts sont déjà opérationnels et que d'ici à juin ou juillet prochains cette capacité sera porté à près de 400 mégawatts, observant que "le programme des énergies renouvelables est très avancé en Algérie". M. Khebri a rappelé que le programme national des énergies renouvelables adopté par le conseil des ministres le 24 mai 2015 prévoit la mise en place de 22 000 mégawatts à l'horizon 2030 ce qui va représenter 25% de la production nationale d'électricité. Le dispositif juridique qui permet aux investisseurs privé nationaux et étrangers d'investir dans ce programme est mis en place et des contacts ont eu lieu avec des wilayas notamment celles des Hauts Plateaux et du Sud pour dégager de sites devant recevoir les équipements nécessaires (panneaux solaires). Un appel à manifestation d'intérêt national et international sera lancé incessamment, a-t-il ajouté. Le ministre de l'Energie qui a effectué une visite de travail à Tizi-Ouzou, a relevé que cette wilaya jouit d'une bonne couverture énergétique avec 98% de raccordement au réseau électrique et 70% de pénétration au gaz naturel. Ce dernier taux, qui dépasse de loin la moyenne nationale qui est de 65%, atteindra les 98% à la fin des programmes inscrits au profit de la wilaya, ce qui fera classer Tizi-Ouzou, a-t-il dit, première à l'échelle nationale en matière de raccordement au gaz naturel. Le ministre a salué les efforts des autorités locales pour concrétiser le programme de raccordement au gaz naturel à travers toute la wilaya, à l'instar de la localité de Mekla où il a procédé à la mise en service du gaz au profit de 1800 foyers. M. Khebri qui a visité le centre de reconversion de Naftal, a relevé avec satisfaction la hausse, depuis janvier dernier, des demandes de reconversion des véhicules à essence vers le GPLC à la faveur des augmentations dictées par la loi de finance 2016 et ce en raison du prix bas du GPLC qui est de 9 DA/litre, alors que celui de l'essence est de 32 DA/litre. Il a observé que la politique de son département est de réduire la consommation d'essence au profit du GPLC rappelant que l'Etat accorde une aide de 25 000 DA au profit des professionnels (chauffeurs de taxis) pour l'acquisition de kit de reconversion.