L'Universitaire sahraoui, Mustapha Baba Sayed, professeur à l'Université Alger 3 a déploré, mardi à Alger, les atermoiements du Maroc vis-à-vis de la visite du Secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, prévue dans la région dans le cadre de ses efforts visant le règlement du conflit du Sahara Occidental. Intervenant lors du forum du quotidien "DK-news", le professeur sahraoui a affirmé que "le régime marocain est allé jusqu'à dicter au Secrétaire général de l'ONU des conditions en lui choisissant certaines régions à visiter", dans une tentative d'entraver la visite du Secrétaire général onusien, prévue début mars prochain, notamment dans les territoires sahraouis occupés. Le régime marocain aurait souhaité que la visite intervienne après la publication du rapport du Conseil de sécurité sur l'examen du renouvellement du mandat de la Minurso, a précisé l'universitaire sahraoui. L'intervenant a, en outre, imputé à la France la responsabilité des obstacles posés à la partie sahraouie, l'accusant de "complaisance avec le Maroc". "La France avait un rôle à jouer dans toutes les tragédies et obstacles posés au peuple sahraoui", a-t-il soutenu. Il a, d'autre part, indiqué que "la question sahraouie aurait pu être résolue de façon plus judicieuse et raisonnable, en tenant compte des intérêts des peuples du Maghreb" qui aspirent à l'union maghrébine. Baba Sayed a affirmé que le peuple sahraoui avait exprimé à plusieurs occasions sa "pleine disponibilité" à contribuer à la construction de l'édifice maghrébin et à le protéger contre les dangers extérieurs qui le guettent. Mustapha Baba Sayed a salué dans son exposé le bilan du mandat de Ban Ki-moon et de son envoyé personnel pour le Sahara occidental, Christopher Ross vis-à-vis de la question sahraouie, précisant cependant, que certaines décisions prises sous influence de certaines forces, comme la France lui étaient préjudiciables". Pour sa part, le président de la comité national algérien de solidarité avec le peuple sahraoui (CNASPS), Saïd Ayachi a affirmé que la visite de Ban Ki-moon dans la région, "apportera beaucoup aux Sahraouis et à la cause sur le plan international", précisant que cette visite n'était pas "fortuite mais plutôt le résultat d'efforts constants, de pressions et de soutien par plusieurs parties, à l'instar de l'Union africaine (UA), du parlement européen et des mouvements de solidarité internationaux".