Les amendements constitutionnels ont répondu "aux évolutions" de la société ainsi qu'à l'"expérience historique" du peuple algérien, a indiqué mercredi à Alger, le président de l'Assemblée populaire nationale (APN), Mohamed Larbi Ould Khelifa. "Les amendements constitutionnels ont répondu aux évolutions qu'a connues notre société ainsi qu'à l'expérience historique de notre peuple, ses aspirations et les changements accrus survenus à travers le monde entier", a souligné M. Ould Khelifa dans son allocution d'ouverture de la session de printemps dont une copie en Tamazight a été distribuée (dans les trois graphies: Tifinagh, Arabe et Latin). Il a estimé que loi relative à la révision constitutionnelle "est donc un document complet de référence autant pour le présent que pour l'avenir", rappelant que ces "profonds et larges" amendements constitutionnels s'inscrivent parmi une série de réformes initiées par le Président de la République et qui se sont accrues depuis 2011 après que la Charte de la sécurité et de la réconciliation nationale ait réalisé la totalité des objectifs. M. Ould Khelifa est revenu sur les axes autour desquels a été bâtie la révision de la constitution énumérant, la consolidation du premier rempart de l'Algérie qu'est l'unité nationale en renforçant ses constantes historiques, son identité commune et ses valeurs spirituelles et civilisationnelles. Il s'agit aussi du renforcement et la garantie des droits et libertés des citoyens et leur protection par l'Etat, du raffermissement du caractère républicain et démocratique de l'Etat à travers la consécration des principes d'alternance démocratique, l'approfondissement de la séparation et de la complémentarité des pouvoirs, et de la consolidation de l'indépendance de la justice et des institutions de contrôle. Le président de l'APN cite dans ce sens, parmi les amendements constitutionnels les plus importants qui concernent le Parlement, celui qui "confère au Conseil de la Nation l'initiative des lois dans des domaines bien définis, notamment ceux en rapport avec l'appartenance de ses membres élus, et l'appui du rôle du Parlement en élargissant ses prérogatives". Il s'agit également, selon lui, du "renforcement de sa crédibilité et la légitimité de ses membres par leur présence et leur participation effective aux travaux des deux Chambres et l'interdiction pour tout élu au Parlement de changer d'appartenance politique au cours du mandat, outre les droits conférés à l'opposition, dont celui de saisir le Conseil constitutionnel sur la conformité des lois adoptées par la majorité parlementaire ainsi que celui de proposer un ordre du jour soumis par un ou plusieurs groupes parlementaires de l'opposition lors d'une séance mensuelle". M. Ould Khelifa fait référence également au renforcement du contrôle à travers des amendements de nature à élargir et à consolider l'action du Conseil constitutionnel. Le président de l'APN a considéré que la révision constitutionnelle a été à l'origine d'un "très large et profond" changement démocratique et a insufflé au Parlement une présence effective et une "participation réelle" dans le cadre des nouvelles réformes. Elle a aussi "garanti à l'opposition une place dépassant les controverses verbales et les contestations de parades".