OUZOU - Le commerce de détail en Algérie dispose d'une "grande marge" de développement à condition d'être accompagné, a indiqué, mercredi à Tizi-Ouzou, un responsable de la Chambre algérienne de commerce et d'industrie (CACI). S'exprimant lors d'une conférence de presse sur le Salon "Tijara équip expo", prévu du 18 au 21 avril prochain aux Palais des expositions à Alger, le directeur de l'animation et du développement des entreprises à la CACI, Rachid Sai, a expliqué que le commerce de détail en Algérie recelait "un potentiel de croissance appréciable pour tous ceux qui touchent aux activités de fourniture d'accessoires et d'équipement, d'aménagement, d'agencement et de décoration". Il a relevé, à ce propos, que l'Algérie comptait, à fin septembre 2015, "un total de 2961 surfaces commerciales, 341 supermarchés, et 52 hypermarchés", estimant que ces chiffres étaient "dérisoires" proportionnellement au nombre d'habitants. M. Sai a indiqué que les perspectives de croissances de ce marché, sont favorisées entre autre, par la généralisation de l'utilisation des technologies de l'information et de la communication (TIC), les progrès enregistrés dans le domaine de la publicité, l'ouverture du marché algérien aux grandes marques internationales, l'investissement dans des projets de création de centres commerciaux et le programme de construction de marchés de proximité lancé par l'Etat. Concernant la deuxième édition du salon "Tijara équip expo", il a fait savoir que cette manifestation avait pour objectif principal "la modernisation et le développement du secteur de la distribution et du commerce". Le salon, a-t-il ajouté, constitue "un espace de rencontre et d'échange entre les exposants nationaux et étrangers activant dans l'équipement, les accessoires et l'outillage, nécessaire à l'exercice de commerce et de la distribution". Une vingtaine d'exposants, dont quatre étrangers représentants plusieurs pays, ont déjà confirmé leur participation au salon, a-t-il annoncé. De son côté, le président de la CCID, Ameziane Medjkouh, a déploré le fait que Tizi-Ouzou, la troisième wilaya du pays qui compte le plus d'opérateurs économiques, après Alger et Oran, avec 76.500 opérateurs inscrits au registre de commerce, souffrait d'"un déficit de modernisation de l'activité commerciale". Il a insisté sur la nécessité de trouver, en partenariat, avec le secteur bancaire, des formules d'accompagnement et d'encadrement des commerçants locaux dans le processus de modernisation et de développement de leurs locaux afin ,a-t-il ajouté , de "transformer leurs échoppes en espaces commerciaux modernes". Bakouche Hamid, délégué des commerçants grossîtes de la wilaya de Tizi Ouzou, a relevé, quant à lui, qu'"une grande parties des opérateurs activant dans le secteur du commerce et de la distribution sont locataires, ce qui constitue un véritable frein à toute perspective de modernisation de ces espaces commerciaux".