Le Secrétaire général des Nations unies, Ban Ki-moon, a indiqué, dimanche à Alger, avoir demandé à son Envoyé spécial, Christopher Ross de "reprendre ses tournées" pour relancer les pourparlers entre le Maroc et le Front Polisario dans le cadre du règlement de la question sahraouie. "J'ai demandé à mon Envoyé spécial Christopher Ross de reprendre ses tournées afin de créer une atmosphère propice à la reprise des pourparlers" entre le Maroc et le Front Polisario pour le règlement de la question sahraouie, à travers l'organisation d'un référendum d'autodétermination du peuple sahraoui, a affirmé M. Ban. Evoquant sa visite dans les camps des réfugiés, il a indiqué que ces derniers "souffrent depuis des générations", précisant avoir discuté avec "des jeunes qui perdent foi dans l'avenir". "Je leur ai promis de tout faire pour que les choses avancent", a-t-il ajouté. "Les parties en conflit n'ont fait aucun progrès réel dans les négociations devant aboutir à une solution politique juste, durable et acceptable par tous, fondée sur l'autodétermination du peuple du Sahara Occidental", a encore regretté M. Ban. Il a ajouté avoir rencontré les membres du personnel de la MINURSO, qui font preuve, a-t-il dit d'un "grand dévouement" précisant qu'ils sont "prêts à aider à organiser un référendum s'il y a un accord entre les parties". "Je me suis rendu dans plusieurs sites et je compte aller prochainement au quartier général de la mission, à Laayoune, au Sahara occidental", a-t-il dit. "Je suis profondément attristé par cette tragédie humanitaire. Le monde ne peut continuer à négliger les Sahraouis" qui espèrent, a-t-il dit, "l'appui de la région, de l'ONU et de la communauté internationale. Nous devons réagir". Dans ce sens, M. Ban a annoncé qu'il convoquera "prochainement" une réunion de donateurs "en vue de réunir des fonds pour que les besoins des réfugiés sahraouis puissent être satisfaits". La situation en Libye est "alarmante" Par ailleurs, le SG de l'ONU a indiqué avoir évoqué aussi avec le ministre d'Etat, ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, Ramtane Lamamra la situation en Libye. Ils ont exprimé à ce propos leur "profonde inquiétude". "J'apprécie énormément le rôle que joue l'Algérie, notamment en accueillant les pourparlers des Libyens organisés sous l'égide des Nations unies", a ajouté M. Ban. Il a relevé en outre que des informations "alarmantes" parviennent de la Libye "sur des actes graves qui pourraient constituer des crimes de guerre". "Tous les acteurs extérieurs doivent user de leur influence pour calmer la situation. Si les choses ne progressent pas sur le plan politique, la crise humanitaire s'aggravera et les atteintes à la sécurité, y compris les attaques de Daech, qui se multiplieront et gagneront du terrain", a averti M. Ban. Pour ce qui est du Mali, le SG de l'ONU a exprimé ses "remerciements" à l'Algérie pour sa médiation ayant abouti à la signature d'un accord de paix et de réconciliation dans ce pays. "J'ai également remercié M. Lamamra de l'engagement que l'Algérie continue de manifester en faveur du Mali, en tant que principal médiateur du processus de paix. Nous sommes convenus de continuer à pousser pour que la médiation aboutisse".