Le secrétaire général des Nations unies, Ban Ki-moon, a annoncé dimanche à Alger, la reprise prochaine des tournées de son Envoyé personnel, Christopher Ross, en vue de relancer les pourparlers entre le Maroc et le Front Polisario, ainsi qu'une réunion des donateurs pour collecter des fonds au profit des réfugiés sahraouis. M. Ban Ki-moon, en visite en Algérie dans le cadre d'une tournée dans la région, a indiqué avoir demandé à M. Ross de "reprendre ses tournées" pour relancer les pourparlers entre le Maroc et le Front Polisario dans le cadre du règlement de la question sahraouie. Il a souligné, dans ce sens, que "les parties en conflit n'ont fait aucun progrès réel dans les négociations devant aboutir à une solution politique juste, durable et acceptable par tous, fondée sur l'autodétermination du peuple du Sahara Occidental". A cette occasion, il a fait savoir qu'il convoquerait "prochainement" une réunion des donateurs, en vue de "réunir des fonds pour que les besoins des réfugiés sahraouis puissent être satisfaits". S'agissant de la Libye, le SG de l'ONU a indiqué avoir "énormément" apprécié le rôle que joue l'Algérie, notamment en accueillant les pourparlers des Libyens, organisés sous l'égide des Nations unies, relevant en outre que des informations "alarmantes" parviennent de ce pays "sur des actes graves qui pourraient constituer des crimes de guerre". Concernant le Mali, M. Ban a exprimé ses "remerciements" à l'Algérie pour sa médiation dans la crise au Mali ayant abouti à la signature d'un accord de paix et de réconciliation dans ce pays. Par ailleurs, le secrétaire général des Nations Unies s'est dit "impressionné" par la politique de réconciliation nationale prônée par l'Algérie pour mettre fin à la tragédie nationale qui a frappé la pays tout au long d'une décennie, saluant, au passage, une Algérie "unie dans la solidarité". =Nécessité de parachever le processus de décolonisation du Sahara Occidental= Pour sa part, le ministre d'Etat, ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, Ramtane Lamamra, a affirmé que l'Algérie avait souligné "l'impératif" du parachèvement du processus de décolonisation du Sahara Occidental, à travers l'organisation d'un référendum d'autodétermination du peuple sahraoui. Ce référendum, a-t-il soutenu, doit être "régulier", "transparent" et doit se dérouler dans "des conditions favorables" au peuple sahraoui et à la communauté internationale. Evoquant la Libye, le chef de la diplomatie algérienne a réaffirmé la "nécessité d'une solution politique pacifique" dans ce pays, tout en réitérant le soutien constant de l'Algérie aux missions des Nations Unies et aux missions de ses envoyés spéciaux. Il a soutenu que l'Algérie refusait l'intervention militaire étrangère en tant que position de principe, estimant que ce genre d'intervention entraînera une "situation de destruction et de chaos dont on peut se passer". Le secrétaire général de l'ONU est arrivé dans la soirée de samedi à Alger pour une visite en Algérie, dans le cadre de sa tournée dans la région en vue de relancer les négociations pour le règlement du conflit au Sahara Occidental opposant le Maroc et le Front Polisario. Cette visite du Secrétaire général de l'ONU en Algérie lui a permis de s'enquérir du développement et des évolutions "positives" enregistrés dans le pays dans différents domaines, a notamment soutenu M. Lamamra.