Les représentants des quinze pays membres du Conseil de sécurité de l'ONU, qui ont achevé dimanche une visite de 48 heures au Mali, ont insisté sur la nécessité d'avancer vers l'application de l'Accord de paix signé l'an dernier et d'accélérer le processus de réconciliation nationale. Cette indication a été donnée par le chef de la délégation, Ismaël Abraao Gaspar Martins, représentant de l'Angola, au cours d'une conférence de presse organisée dimanche à Bamako. "Nous sommes venus ici pour échanger directement avec les acteurs afin de mieux aider les parties à faire un pas décisif vers la paix ... Il faut avancer vers l'application de l'accord signé", a-t-il affirmé. "Notre visite vise à donner un coup d'accélérateur au processus de réconciliation nationale et à créer les conditions favorables à une lutte implacable contre le terrorisme", a renchéri François Delattre, représentant de la France au Conseil de sécurité. M. Martins a ajouté que "tout le monde veut aujourd'hui aller vite et progresser vers la paix. Mais, il faut aussi aller prudemment de façon que le résultat obtenu soit celui attendu de tous". M. Delattre a fait remarquer le fait que "la MINUSMA a le mandat le plus robuste des opérations de maintien de paix dans le monde". En recevant en audience dimanche la délégation du Conseil de sécurité, le président malien Ibrahim Boubacar Keïta a réaffirmé sa "volonté inébranlable" de mettre en oeuvre l'accord de paix signé l'an dernier. "Sans la paix, rien ne se fera. La paix est donc dans l'intérêt du Mali, dans l'intérêt du Sahel et de la communauté internationale... Nous croyons à la paix et nous travaillons pour y parvenir", a-t-il souligné dans un discours diffusé par la télévision nationale malienne. Au cours de son séjour, la délégation a rencontré des membres du gouvernement malien, la médiation internationale, l'Opération Barkhane, les responsables de la MINUSMA, la société civile, la majorité et l'opposition politique. Elle s'est rendue à Mopti, à Tombouctou et à Gao après une séance de travail avec le Premier ministre Modibo Keïta. "Nous repartons plus engagés encore à soutenir le Mali à mettre en oeuvre l'accord de paix de façon pleine et entière au profit des populations maliennes", a conclu M. Martins. Après le Mali, la délégation du Conseil de sécurité se rendra en Guinée-Bissau avant de boucler sa tournée en Afrique de l'Ouest par le Sénégal, le 8 mars.