Les membres d'une délégation des quinze pays membres du Conseil de sécurité de l'ONU, en visite au Mali, ont affirmé, samedi dernier, leur volonté d'accompagner le gouvernement malien dans la mise en œuvre de l'Accord de paix, un document entériné dans un premier temps en mai 2015, à Alger, par le gouvernement malien, les mouvements armés qui le soutiennent (la Plateforme), puis en juin 2015 par la Coordination des mouvements de l'Azawad (CMA), a indiqué la Mission de paix de l'ONU au Mali (Minusma) dans un communiqué. Au cours d'une audience accordée par le Premier ministre malien, Modibo Keita, le chef de la délégation, Ismael Abraao Gaspar Martins, a déclaré que le Conseil de sécurité et la communauté internationale sont là pour accompagner le Mali dans « cette marche où l'initiative est aux Maliens ». Le représentant de la France, François Delattre, a précisé que « la priorité aujourd'hui est à la pleine mise en œuvre et l'accélération de l'accord de paix ». Il a aussi indiqué que les membres du Conseil de sécurité sont « très engagés pour renforcer la Minusma en termes de formation et d'équipement » et soutiennent les efforts de coordination entrepris par le Mali et ses pays voisins dans le cadre du G5-Sahel. Ces derniers, y compris le Mali, ont convenu, vendredi dernier lors d'une réunion au Tchad, de déployer des forces spéciales pour faire face au terrorisme. Lors d'une précédente étape, lors de la visite de la délégation onusienne à Mopti et Tombouctou, ses membres ont notamment été informés de la tenue, du 27 au 30 mars, d'un « forum pour la paix et la réconciliation » à Kidal. Des représentants de la CMA et la Plateforme ainsi que du gouvernement ont annoncé l'organisation de ce forum à l'issue de plusieurs jours de discussions en février à Bamako, d'après un communiqué conjoint publié par la presse locale. Cette décision a été saluée, samedi dernier, par le chef de la Minusma, Mahamat Saleh Annadif, qui a affirmé attendre « avec beaucoup d'impatience » cette rencontre de Kidal. « Il est extrêmement important que nous conjuguions nos efforts pour que l'accord de paix soit intégralement appliqué », a-t-il ajouté. La visite, qui a été organisée en prévision de l'extension du mandat de cette Mission, a pris fin hier. Selon l'Associated Press, le Mali aurait sollicité, à l'occasion, le soutien militaire du Conseil de sécurité pour lutter contre le groupe terroriste Daech.