Le Mali aurait sollicité le soutien militaire du Conseil de sécurité pour lutter contre le groupe terroriste autoproclamé Etat islamique (EI/Daech), a rapporté hier l'Associated Press (AP), citant un haut responsable malien. Les autorités maliennes auraient formulé cette demande lors de la visite d'une délégation du Conseil de sécurité au Mali qui a été organisé en prévision de l'extension du mandat de la mission onusienne (Minusma) en juin prochain, selon Boukari Koita, directeur du bureau du gouverneur de la région de Mopti, cité par l'agence. Selon la même source, le Mali a demandé un soutien militaire aérien pour combattre le groupe terroriste dans la région de Mopti, située au centre du pays. Mopti est connue pour être le bastion du Front de libération du Macina, un groupe terroriste qui a revendiqué l'année dernière la responsabilité des attaques contre l'armée. Vendredi, les ministres de la Défense de cinq pays sahéliens de l'Afrique de l'Ouest, dont le Mali, ont convenu, lors d'une réunion au Tchad, de déployer des forces spéciales pour faire face au terrorisme. Le G5 Sahel a décidé d'adopter l'expérience de l'Espagne dans la lutte contre l'organisation séparatiste basque ETA. Par ailleurs, les représentants des quinze pays membres du Conseil de sécurité de l'ONU, en visite au Mali, ont appelé, hier, à accélérer la mise en œuvre de l'accord de paix d'Alger, signé en 2015 après plusieurs mois de négociations, sous la médiation algérienne. "Nous sommes résolument à vos côtés", a déclaré, au nom de la délégation, le représentant de la France, François Delattre, lors de la rencontre avec le Premier ministre. Selon M. Delattre, le "message central" de l'organe de l'ONU "est que la priorité aujourd'hui est à la pleine mise en œuvre de l'accord de paix, l'accélération de la mise en œuvre de cet accord", et ce, "y compris et d'abord sur le terrain". R. I./Agences.