L'emprunt obligataire de l'Etat, qui sera lancé en avril prochain, sera exclusivement dédié à l'investissement économique, a affirmé, mardi, le ministre des Finances, Abderrahmane Benkhalfa. "L'argent récolté dans le cadre de cette opération servira à financer des projets économiques", a assuré le ministre sur les ondes de la radio nationale. A rappeler que le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, avait annoncé récemment le projet de lancement d'un emprunt obligataire de l'Etat avec un taux d'intérêt de 5%. Aucune somme limite ne sera fixée pour cet emprunt obligataire étatique, a fait savoir le ministre, en relevant que l'investissement économique représente une priorité pour le gouvernement et que "l'acte d'investir devra être plus facile que l'acte d'importer". L'emprunt obligataire n'est pas le seul moyen à adopter face aux effets de la baisse des recettes pétrolières, a-t-il souligné. A ce propos, il a avancé qu'une autre mesure serait prise à partir de la semaine prochaine, en vertu de laquelle les commerçants ayant des dettes fiscales seront exonérés des pénalités mais à condition de payer leur dû. Par ailleurs, il a assuré que le pays "est loin d'être dans le rouge" car disposant d'un grand potentiel. Pour ce qui concerne l'endettement, il a avancé qu'il n'y avait aucun tabou à évoquer la possibilité de contracter des dettes, observant qu'il n'existe aucune grande économie sans dettes. Il a ajouté ne pas voir d'inconvénient, non plus, à ce que des entreprises algériennes contractent des crédits de l'étranger mais à condition que cela se fasse dans les normes. Concernant les banques, le ministre a insisté sur une réforme rapide afin de leur permettre de contribuer efficacement à la dynamisation de l'économie. Dans ce sens, il a précisé qu'un montant de 7.000 milliards de dinars représente, aujourd'hui, le stock bancaire en Algérie qu'il faudra fructifier: "Il ne faut plus laisser dormir l'argent ou aller vers les trois valeurs refuges que sont l'or, l'immobilier et la devise".