Les Congolais ont commencé dimanche à voter dans le cadre de l'élection présidentielle pour laquelle neuf candidats sont en lice dont le chef de l'Etat sortant Denis Sassou Nguesso. Les bureaux de vote ont ouvert à 07H00 (06H00 GMT) et ils devaient fermer à 18H00 (17H00 GMT). Cette élection se tient dans un climat tendu après l'annonce d'une coupure totale des communications au Congo pendant 48 heures. Selon les autorités, la décision de couper toutes les télécommunications (téléphone, internet, SMS) dans le pays dimanche et lundi a été prise "pour des raisons de sécurité et de sûreté nationales". D'après une source gouvernementale, la décision de couper les communications n'entraîne "aucune entrave au vote" et "n'entrave en rien l'accès de l'opposition aux résultats", mais l'Etat cherche "à se prémunir contre la publication illégale de résultats". Les Nations unies ont appelé au calme, exhortant les autorités à garantir un scrutin libre et transparent et l'opposition à faire valoir ses éventuelles contestations par des voies légales afin de garantir la tenue du scrutin "dans une atmosphère apaisée et exempte de toute violence", dans un pays encore marqué par le traumatisme de la guerre civile de 1997 à l'issue de laquelle M.Sassou était revenu au pouvoir. A la tête d'une mission d'observation électorale de l'Union africaine (UA) d'une trentaine de personnes, l'ancien Premier ministre de Djibouti, Dileita Mohamed Dileita, a souhaité vendredi "des élections libres et transparentes" au Congo et a exhorté l'opposition à faire valoir ses éventuelles revendications par des "voies légales" sans appeler "à ce que les gens sortent dans la rue" pour contester les résultats.