Plus de 1.500 patients souffrant de pathologies néphrologiques à Ghardaïa ont été auscultés par une caravane sanitaire volontaire du Centre Hospitalo-universitaire (CHU) de Mustapha Pacha (Alger), a indiqué dimanche à l'APS le Pr Farid Haddoum, Chef service de néphrologie au CHU-Mustapha. Cette caravane médicale, qui a prodigué durant cinq jours des prestations médicales à des personnes atteintes de pathologies néphrologiques à Berriane, Guerrara, Ghardaïa, Métlili et El-Menea, a également dispensé une formation au profit du personnel médical et paramédical local, a-t-il signalé. Selon le Pr Farid Haddoum qui dirige cette caravane, plusieurs activités de sensibilisation pour prévenir les maladies néphrologiques, l'éducation des diabétiques, la recherche d'une hypertension artérielle, d'une maladie rénale par bandelette urinaire et l'examen échographique, ont été menées, en présence du personnel paramédical et praticiens locaux. Cette caravane a permis aussi, outre l'échange de connaissances entre praticiens, de développer les compétences du personnel médical et paramédical afin d'accompagner les nouveautés scientifiques dans le domaine et répondre aux besoins spécifiques des patients, dans le but d'améliorer la qualification et la qualité des soins prodigués, a-t-il ajouté. Cette manifestation médicale, qui s'inscrit dans le cadre de la formation continue, a donné lieu aussi à des ateliers pour soutenir les efforts du ministère de la Santé visant l'élargissement de la couverture médicale et l'amélioration de la qualité des prestations de santé, à travers des approches médicales et sociales innovantes. A travers, cette caravane médicale de proximité, "nous avons tenté d'expliquer aux patients et leurs familles la problématique de la prise en charge de l'insuffisance rénale chronique (IRC) qui souvent contraint le patient à effectuer une dialyse (ndlr: technique d'épuration du sang très couteuse et contraignante), la nécessité de la greffe et de la transplantation , pour peu de trouver un donneur", a expliqué Pr Haddoum. "Bien que l'Etat algérien prend en charge l'ensemble des malades hémodialysés dans notre pays, et c'est une lourde facture, il faut arriver à convaincre les membres de la famille du malade de l'importance du don d'organe, notamment le rein, afin de sauver le malade hémodialysé et le libérer de la dépendance de la machine", a-t-il souligné. Le Pr Antar Degaichia, doyen des néphrologues de l'Est du pays, estime, de son côté, que l'objectif de cette mission dans la région de Ghardaïa est la prévention chez les hypertendus et les diabétiques, pour les éloigner de l'hémodialyse ainsi que la formation et l'amélioration des praticiens et du personnel paramédical sur la prise en charge des hémodialysés. Il a déploré, toutefois, l'absence de culture de don d'organes dans nos mœurs, bien que cela apporte une solution définitive aux patients souffrant d'insuffisance rénale chronique. Les praticiens spécialisés dans les maladies rénales prônent, pour une meilleure sensibilisation, la prévention contre les risques pouvant affecter le rein et alertent des dangers de l'utilisation des plantes, sans tenir compte des effets toxiques qu'elles pourraient engendrer.