Les violents attentats qui ont secoué mardi Bruxelles ont suscité de vives réactions de condamnation de la communauté internationale, qui a réitéré son appelle à l'union pour lutter contre le terrorisme. La capitale belge a été ce matin le théâtre de plusieurs attaques meurtrières, revendiquées par l'organisation terroriste autoproclamée "Etat islamique" (Daesh/EI), notamment à l'aéroport international et dans une station de métro proche des institutions européennes, qui ont fait au moins 34 morts et plus de 200 blessés, selon un dernier bilan provisoire. Suite à ces sanglantes attaques, qui surviennent quatre jours seulement après la capture dans la commune bruxelloise de Molenbeek du Français Salah Abdeslam, seul survivant du commando auteur des attentats revendiqués par Daesh/EI de novembre à Paris (130 morts), l'alerte terroriste a été relevée à son niveau maximal pour toute la Belgique, et un deuil national de trois jours a été décrété à la mémoire des victimes. -- Le monde en émoi... L'Algérie a été l'un des premiers pays à condamner avec "vigueur" les attentats qui ont frappé la capitale belge, les qualifiant d'"actes terroristes lâches et abjects". "Cette agression montre encore une fois, le visage hideux du terrorisme dont l'aveuglement et la haine n'ont d'égal que le peu de cas que font les terroristes de la vie humaine et des valeurs communes de l'humanité", souligne un communiqué du ministère des Affaires étrangères. Solidaire du Royaume de Belgique et du peuple belge, l'Algérie a réitéré "son rejet du terrorisme et sa disponibilité à poursuivre sa coopération avec l'ensemble des acteurs internationaux pour le réduire à néant". Le Premier ministre belge, Charles Michel, a dénoncé les "attentats aveugles, violents et lâches" contre son pays, exhortant la population "au calme et à la solidarité". La France, secouée entre janvier et novembre 2015 de plusieurs attentats qui ont fait 147 morts et des centaines de blessés, a appelé par voix de son ministre de l'Intérieur, Bernard Cazeneuve, à unir les efforts pour lutter contre le terrorisme, en annonçant un déploiement supplémentaire dans le pays de 1.600 policiers et gendarmes après les "graves attentats" de Bruxelles. Le président François Hollande a appelé, pour sa part, l'Europe à prendre "les dispositions indispensables face à la gravité de la menace", alors que son chef du gouvernement, Manuel Valls, a jugé que "face à cette guerre, il fallait une mobilisation de tous les instants". La Russie et les Etats-Unis ont vivement condamné les attaques terroristes à Bruxelles, le président russe,Vladimir Poutine, dénonçant un "crime barbare" et l'Américain, Barack Obama, appelant le monde, depuis la Havane, à "s'unir" face à ceux qui "menacent la sécurité" des peuples à travers le monde. De son côté, le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, a dénoncé "des attaques méprisables (qui) frappent le coeur de la Belgique et le centre de l'Union européenne", rejoint par la chef de la diplomatie européenne, Federica Mogherini, qui a déploré, depuis la Jordanie, un "jour très triste pour l'Europe", et le président du Conseil européen, Donald Tusk, qui a jugé que "ces attaques marquaient un nouveau niveau de bassesse par les terroristes au service de la haine et de la violence". Le secrétaire général de l'Otan, Jens Stoltenberg, a, quant à lui, affirmé: "Le terrorisme ne vaincra pas la démocratie et ne nous enlèvera pas nos libertés". En Allemagne, le chef de la diplomatie, Frank-Walter Steinmeier, a assuré qu'"en ces heures difficiles, l'Europe se tenait debout ensemble et de manière solidaire", alors que le ministre de l'Intérieur, Thomas de Maizière, a prôné un "combat dur et déterminé contre le terrorisme". Les Premiers ministres britannique, David Cameron, et espagnol, Mariano Rajoy, ont également exprimé leurs vives condamnations quant aux explosions survenues à Bruxelles, réitérant leur engagement à lutter contre toutes les formes de violence. Le chef de la diplomatie espagnole, José Manuel Margallo, a averti pour sa part que "les pays occidentaux étaient devenus un objectif fondamental pour les groupes terroristes", citant notamment l'organisation autoproclamée "Etat islamique" (Daesh/EI), Boko Haram et les shebab. Dénonçant fermement les attaques meurtrières dans la capitale belge, le président italien, Sergio Matterella, a souligné que "la réponse à la menace terroriste se trouvera dans une solide unité des pays de l'Union européenne", suivi par l'Autriche, qui a relevé "l'absolue urgence de renforcer la lutte en Europe contre le terrorisme". Le Portugal, la Suède, la Grèce, les Pays-Bas et le Danemark ont également exprimé leur refus aux menaces terroristes, affirmant leur détermination à rester unis dans leur lutte pour "les valeurs européennes". De même, la Turquie, l'Iran, la Tunisie, l'Irak, l'Egypte, le Liban et la Jordanie, ont condamné les attaques en Belgique, qui montre le caractère mondial du terrorisme. Selon des experts, les attentats de Bruxelles montrent que Daesh/EI reste capable de monter des opérations meurtrières d'ampleur, quelle que soit la pression policière à laquelle ils sont soumis.