Le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, a entamé jeudi une visite de deux jours au Liban visant à "améliorer" les conditions de vie des réfugiés syriens et de soutenir les communautés d'accueil (libanaises). "Nous sommes là pour trouver les moyens d'améliorer les conditions des réfugiés, de soutenir les communautés d'accueil (libanaises) et de contribuer à alléger l'impact sur l'économie libanaise", a affirmé le chef de l'ONU. Il s'exprimait lors d'une conférence de presse à Beyrouth aux côtés du Premier ministre libanais Tammam Salam, le directeur de la Banque mondiale Jim Yong Kim et le président de la Banque islamique de développement Ahmad al-Madani qui l'accompagnent dans cette visite. Alors que plus d'un million de migrants ont atteint les côtes européennes en 2015, les pays voisins de la Syrie ont porté le plus lourd fardeau de la crise des réfugiés déclenchée par la guerre. A lui seul, le Liban accueille plus de 1,1 million de réfugiés, soit le quart de sa population, le taux de réfugiés le plus élevé au monde par habitant. "Peu de pays ont fait preuve d'autant de générosité envers les réfugiés syriens que le gouvernement et le peuple du Liban", a souligné M. Ban. "Les voisins de la Syrie sont un modèle pour les autres pays et régions qui ont beaucoup plus de ressources qu'eux", a-t-il ajouté. Le patron de l'ONU, qui doit visiter vendredi un quartier pauvre de Tripoli dans le nord du Liban où vivent des réfugiés, s'est inquiété de la "vulnérabilité" des communautés libanaises accueillant les rescapés de la guerre. Il a également exprimé son inquiétude concernant la situation politique au Liban, paralysé et sans président depuis près de deux ans en raison des profondes divisions politiques exacerbées par le conflit syrien. De son côté, le directeur de la BM a annoncé que 100 millions de dollars allaient être alloués au pays comme prêt à un taux d'intérêt préférentiel "pour montrer combien nous apprécions ce que le Liban a fait pour éduquer les réfugiés ici". Le coût économique de la guerre en Syrie et de ses retombées dans les pays de la région s'élève à quelque 35 milliards de dollars, selon les estimations publiées par la BM en février..