Le Secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, a indiqué mercredi à Genève que la crise des réfugiés syriens exigeait "une hausse exponentielle de la solidarité mondiale". "Nous sommes ici pour répondre à la plus grande crise de réfugiés et de déplacés de notre temps", a déclaré Ban Ki-moon, à l'ouverture d'une conférence destinée à trouver des pays d'accueil. "Ceci exige une hausse exponentielle de la solidarité mondiale", a-t-il ajouté. Le Secrétaire général a indiqué qu'au moins 480.000 Syriens, soit 10% des réfugiés et déplacés qui ont fui le conflit en Syrie, avaient besoin de trouver un pays d'accueil au cours des trois prochaines années. "Les voisins de la Syrie ont fait preuve d'une hospitalité exceptionnelle", a-t-il dit. Le Liban, a-t-il rappelé, a accueilli plus d'un million de Syriens, la Turquie plus de 2,7 millions et la Jordanie plus de 600.000. Mais selon un rapport publié mardi par l'ONG britannique "Oxfam", les pays riches n'ont réinstallé que 67.100 réfugiés syriens, soit soit 1,39% du total. "Lorsqu'il est bien géré, l'accueil de réfugiés est un gain pour tout le monde", a souligné M. Ban. Les réfugiés "apportent de nouveaux talents et de nouvelles expériences à une main d'oeuvre vieillissante. Les tentatives visant à les diaboliser sont non seulement offensantes mais actuellement incorrectes", a-t-il dit. M. Ban a rappelé que l'ONU cherchait à trouver une solution politique au conflit qui est entré dans sa 6e année et a déjà fait plus de 270.000 morts. "Mais en attendant que ces négociations portent leur fruits, le peuple syrien et la région font encore face à une situation désespérée", a-t-il souligné. "Le monde doit aller de l'avant, avec des actions concrètes et des engagements. Tous les pays peuvent faire plus", a-t-il conclu. Le Haut-Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR) organise cette conférence de haut niveau concernant les réfugiés originaires de Syrie ainsi que sur la nécessité d'une hausse importante des places de réinstallation et d'autres solutions durables à leur sort. Des représentants de quelque 92 pays ainsi que six organisations intergouvernementales, 14 organismes onusiens et 24 organisations non-gouvernementales participeront à la conférence de Genève.