Le président du Conseil présidentiel du gouvernement d'union nationale, Fayaz al-Sarradj, a examiné avec les maires de différentes régions de la Libye, les problèmes auxquels les municipalités du pays sont confrontées, et ce dans le cadre des réunions entamées par le Conseil avec les institutions souveraines et les autorités locales de plusieurs villes du pays. Selon l'agence de presse PANA, le Conseil présidentiel libyen a discuté des problèmes que rencontrent les municipalités qui "se plaignent principalement dÆun manque de potentiel", a indiqué le vice-président du Conseil, Moussa al-Kouni, assurant que "nous allons travailler pour surmonter ces difficultés et leur donner les pouvoirs nécessaires afin que la municipalité fournisse les meilleures prestations aux citoyens". La réunion a regroupé les maires des municipalités de Misrata, Zliten, Massallata, Tripoli, Khomes, al-Choueief, Barack al-Chati, Wadi al-Chati, al-Gardha Chati, Wadi al-Bawanis, Bent Billa, Murzuk, Wadi Atba, Zouara, Regdaline, al-Jmeil, Ajeilat, Sabratha, Sorman, Zaouia-ouest, Zaouia-sud, Ghat, Gasr al-Akhyar, Tarhouna et le Conseil local de Syrte, a précisé PANA. Depuis son arrivée dans la capitale Tripoli mercredi dernier, le Conseil présidentiel du gouvernement de réconciliation nationale continue de tenir des réunions avec divers représentants des institutions souveraines, et les autorités locales de différentes villes et régions du pays. Plusieurs conseils municipaux ont proclamé leur soutien et leur approbation du Conseil présidentiel du gouvernement de réconciliation nationale, demandant à celui-ci d'accélérer le règlement des problèmes des citoyens et le retour des personnes déplacées ainsi que l'activation de l'armée, de la police et des autres organes de contrôle dans les plus brefs délais, en plus de la lutte contre le terrorisme, selon la même source. Par ailleurs, d'éventuelles rencontres sont prévues entre les membres du Conseil présidentiel libyen et les responsables de l'armée en vue de concertations sur "le rôle et les prérogatives en matière de défense et de sécurité", a-t-on fait savoir. De plus, les efforts se poursuivent en Libye pour organiser la tenue d'une séance du parlement légal à Tripoli et non à Tobrouk pour la tenue d'une séance pour un vote de confiance au gouvernement d'union national. En parallèle, le Conseil présidentiel a exprimé sa volonté de se déplacer à Tobrouk pour rencontrer les parlementaires, qui n'ont pas, jusque-là, répondu aux invitations du Conseil pour investir le gouvernement d'union nationale de leur confiance. Gel des comptes de plusieurs organismes publics Le Conseil présidentiel du gouvernement libyen a ordonné dans un décret, le "gel des comptes bancaires des ministères et des organismes publics financés par le trésor public, à l'exception des comptes portant sur les salaires", rapportent plusieurs médias. D'après le texte du décret, "la Commission formée par le Conseil présidentiel du gouvernement, dirigée par Fathi Al-Majbari, est chargée de libérer les comptes mentionnés, après réception d'une demande formulée en ce sens, par la partie concernée". Le Conseil présidentiel du gouvernement libyen de consensus, avait annoncé, lundi dernier, dans un communiqué le début de son transfert vers Tripoli afin d'accomplir sa mission sur place. Depuis cette annonce, le gouvernement de Fayaz al-Sarradj continue de rallier des soutiens à l'intérieur de la Libye ainsi qu'à l'extérieur. Dans ce sens, la Banque centrale libyenne (BCL) et la Compagnie nationale de pétrole (NOC) ont annoncé dimanche leur soutien au gouvernement d'union nationale en Libye. Ce ralliement de deux des principales institutions économiques intervient cinq jours après l'arrivée à Tripoli du chef du gouvernement d'union Fayez al-Sarradj, et de plusieurs ministres. Dans un communiqué publié dimanche, la BCL "salue" l'arrivée du gouvernement d'union "et les résolutions du Conseil de sécurité" de l'ONU. "Nous travaillons avec le Premier ministre (Fayez) al-Sarraj et le conseil présidentiel pour dépasser nos divisions", a indiqué, de son côté, Mustafa Sanalla, PDG de la NOC, dans un communiqué sur le site officiel de la compagnie. Le Conseil de sécurité de l'ONU avait salué à l'unanimité vendredi l'installation du gouvernement d'union. Ses 15 pays membres avaient aussi renouvelé leur appel aux Etats à "cesser de soutenir ou d'avoir des contacts officiels avec les institutions parallèles qui prétendent être l'autorité légitime mais sont en dehors de l'accord politique libyen" signé en décembre dernier sous l'égide des Nations unies.