De larges soutiens au gouvernement libyen: L'UE sanctionne les responsables hostiles. Le soutien dont il bénéficie est surtout renforcé avec la décision de l'Union européenne de sanctionner les responsables libyens qui lui sont hostiles. En effet, l'Union européenne (UE) a adopté hier des sanctions contre trois responsables libyens en raison de l'hostilité affichée à l'égard du gouvernement d'union nationale dont le chef de cet exécutif Fayez Al Sarraj est arrivé mercredi à Tripoli pour tenter d'asseoir son autorité, a annoncé le Conseil de l'UE. «Le 1er avril 2016, le Conseil a ajouté trois noms à la liste des personnes soumises à des mesures restrictives de l'UE contre la Libye», a-t-il indiqué dans un communiqué. Les sanctions de l'UE visent Agila Saleh, le président du Parlement de Tobrouk, Nouri Abou Sahmein, président du Parlement de Tripoli, et Khalifa Al Ghweil, chef du gouvernement qui siège à Tripoli, pour leur attitude d'«obstruction à la mise en œuvre de l'accord politique libyen du 17 décembre 2015 et à la formation d'un gouvernement d'union nationale en Libye», explique le Conseil de l'UE dans son communiqué. Les sanctions prises contre ces responsables libyens des deux autorités rivales qui se disputent le pouvoir et s'opposent depuis des semaines à l'installation en Libye du gouvernement d'union nationale formé sous l'égide de l'ONU, portent essentiellement sur une interdiction de voyager dans l'UE et un gel des avoirs, avait précisé jeudi une source diplomatique européenne. L'UE s'est dit, en outre, «préoccupée» par la situation en Libye, en particulier par «les actes qui menacent la paix, la sécurité et la stabilité du pays» et qui peuvent «nuire à la réussite de la transition politique». Ouvertement opposées au gouvernement d'union nationale soutenu par la communauté internationale, notamment l'ONU, les «autorités» libyennes qui contrôlent la capitale Tripoli ont sommé Fayez Al Sarraj de partir dès son arrivée en bateau de Tunis. L'ONU, l'UE, les Etats-Unis, l'Italie et la France ont salué mercredi l'arrivée de Fayez Al Sarraj pour sortir la Libye du chaos et faire face à la montée en puissance du groupe terroriste Daech. Réconciliation L'Algérie a, pour sa part, salué l'arrivée à Tripoli du Conseil présidentiel du gouvernement de l'union nationale et considère que sa prise de fonction dans la capitale libyenne constitue un pas décisif et déterminant dans le processus de mise en place des institutions prévues par l'accord du 17 décembre 2015 et le retour définitif de la paix et de la stabilité de ce pays voisin», a indiqué le porte-parole du ministère des AE à l'APS. «Cet aboutissement ouvrirait la voie à la réconciliation nationale, fondement de l'unité et de la préservation de l'intégrité territoriale de ce pays frère», a-t-il ajouté. Le soutien au gouvernement vient aussi de l'intérieur de la Libye. Dix villes de l'ouest de la Libye ont en effet annoncé jeudi leur soutien au gouvernement d'union nationale parrainé par l'ONU et qui s'efforce de s'imposer dans un pays où deux autorités rivales se disputent le pouvoir depuis des mois. Les municipalités de dix villes situées entre Tripoli et la frontière avec la Tunisie appellent tous les Libyens à «soutenir le gouvernement d'union nationale» dans un communiqué publié sur la page facebook de la municipalité de Sabratha, ville située à 70 kilomètres à l'ouest de Tripoli, après une rencontre à Sabratha des responsables des dix villes signataires. Les principales villes signataires Sabratha, Zawiya et Zouwara, saluent l'arrivée dans la capitale, mercredi, de son chef Fayez al-Sarraj et de plusieurs membres de son équipe et appellent le gouvernement d'union nationale à «mettre fin immédiatement à tous les conflits armés dans l'ensemble de la Libye».