Près de 23 millions d'électeurs péruviens sont attendus dimanche aux urnes pour élire le nouveau président qui succédera à Ollanta Humala, dont le mandat prendra fin le 28 juillet prochain. Selon l'Office national des processus électoraux (ONPE), l'organe chargé de l'organisation technique et de la logistique de tous les scrutins du pays, le vote électronique sera appliqué dans 19 circonscriptions à Lima, ce qui permettra d'avoir les résultats préliminaires quelques heures après la fermeture des bureaux de vote. Les autorités péruviennes ont mobilisé plus de 100.000 policiers pour garantir le bon déroulement du processus électoral dans 78.449 bureaux de vote, établis en grande partie à Lima qui compte 7,5 millions d'électeurs. Au Pérou, le vote est obligatoire et chaque personne ne remplissant pas son devoir sans raison valable devra s'acquitter d'une amende pouvant aller jusqu'à 23 dollars selon la situation économique de la circonscription électorale de l'électeur. De plus, si l'électeur absentéiste est membre d'un bureau de vote, l'amende peut atteindre les 60 dollars. Les autorités ont mis en place des lois très strictes pour garantir la confidentialité du vote: en cas de violation du secret de vote par l'électeur, les autorités procèdent à l'arrestation du contrevenant pour qu'il soit jugé. La campagne électorale pour les présidentielles a débuté avec 19 candidats, mais neuf d'entre eux ont quitté la course pour des raisons personnelles ou ont été invalidés par le tribunal électoral national. Vendredi dernier, le tribunal électoral national avait décidé de classer une "procédure d'exclusion" ouverte à l'encontre de la favorite Keiko Fujimori en l'absence de raisons valables pour la mise à l'écart de la candidate de "Fuerza Popular", créditée de près de 30 pc d'intentions de vote. La loi électorale péruvienne stipule que le candidat aux présidentielles doit obtenir un taux de 50 pc + 1 pour remporter les élections au premier tour. Sinon les candidats devront attendre le deuxième tour des élections prévu le 5 juin prochain pour connaître le nom du président élu, qui sera investi le 28 juillet prochain. Outre le président et ses vice-présidents, les électeurs choisiront, dimanche, les 130 députés au Congrès de la République et cinq représentants du pays au Parlement andin.