La signature de l'accord sur le climat vendredi à New York par près de 170 pays, dont l'Algérie, est un événement "incontestablement de portée historique" qui devrait répondre aux priorités des pays en développement dans le domaine énergétique, a déclaré le ministre d'Etat, ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, Ramtane Lamamra. "La signature de l'accord de Paris sur le climat constitue un aboutissement et un point de départ. Cet événement est incontestablement de portée historique, couronnant tant d'effort déployés depuis le sommet de Rio", a déclaré M. Lamamra à l'APS en marge de la cérémonie de signature de l'accord qui a eu lieu vendredi au siège des Nations Unies. Après l'étape des ratifications, "l'accord de Paris sera exécutoire dans tous ses composantes y compris celles devant répondre aux priorités et besoins des pays en développement en matière de financement et de transfert de technologies tout particulièrement, ainsi que la promotion des sources nouvelles de l'énergie", a précisé M. Lamamra, qui a été chargé par le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, de signer l'accord au nom de l'Algérie. Cette signature marque, selon lui, le prolongement naturel "du rôle actif et créatif" que l'Algérie a joué tant dans le processus préparatoire que dans les négociations ayant abouti à l'adoption consensuelle de l'accord de Paris. Il a rappelé que l'Algérie a présenté une contribution fixant le niveau des efforts qu'elle s'est engagée à faire pour favoriser le succès du nouveau régime juridique du climat. Il a noté que "cette contribution est susceptible de connaître des ajustements en fonction des apports extérieurs dont elle pourrait disposer". "D'ores et déjà notre pays s'est fixé un objectif ambitieux quant à la part des sources nouvelles et renouvelables dans son mix énergétique dans les prochaines décennies, le potentiel de l'Algérie étant considérable à cet égard", a-t-il indiqué. Le ministre a tenu à relever, par ailleurs, que cet accord est venu donner une consistance aux projections que la communauté internationale a retenues durant la conférence d'Addis-Abeba sur le financement du développement. Ainsi la coopération internationale pour le développement connaît "un début de réanimation et une certaine impulsion dans le cadre du multilatéralisme", a soutenu le ministre. Il a ajouté que "l'Algérie qui a toujours joué un rôle pionnier pour une nouvelle restructuration des relations économiques et environnementales dans le monde, se réjouit de la signature de l'accord comme un jalon dans la quête d'un avenir meilleur pour toute l'humanité". "Dans le respect des spécificités de l'économie nationale et des groupes d'appartenance et de solidarité de notre pays, telle que l'Afrique, cet instrument juridique a vocation à transformer fondamentalement les équations internationales", a estimé M. Lamamra. "Aujourd'hui l'Algérie veillera avec d'autres partenaires à ce que cet accord tienne toutes ses promesses", a-t-il dit.