Le Conseil d'Etat libyen, la plus haute instance consultative issue de l'accord politique parrainé par l'ONU, a pris ses fonctions et tenu sa première réunion à Tripoli, a-t-on annoncé auprès cette institution. Après le nouveau gouvernement d'union nationale soutenu par la communauté internationale qui a commencé à prendre les rênes de ministères à Tripoli, le Conseil d'Etat s'est installé vendredi soir au siège de l'ancien Parlement de Tripoli, le Congrès général national (CGN). Les 145 députés du CGN deviennent membres du Conseil d'Etat. Près de la moitié de ces députés dont le président du CGN Nouri Abou Sahmein, ont refusé de se joindre au Conseil d'Etat, mais leur décision n'a guère influé sur l'installation de la nouvelle institution. Vendredi soir, la présidence du Conseil d'Etat a ainsi annoncé son transfert dans les locaux de l'ex-Parlement. L'organe "a commencé sa mission dans son siège officiel à Tripoli", a indiqué le service de presse de cette instance législative sur le réseau social Facebook. L'avis du Conseil d'Etat "est contraignant pour le gouvernement d'union (...) en ce qui concerne les projets de loi qui doivent ensuite être soumis au Parlement qui, à son tour, les accepte ou les rejette". Le Parlement de Tobrouk dépend d'un gouvernement parallèle qui refuse de céder le pouvoir dans l'est du pays avant un vote de confiance au gouvernement d'union. La communauté internationale souhaite que le gouvernement d'union permettra à la Libye de regagner la stabilité et sera à même de lutter contre le groupe terroriste autoproclamé Etat islamique (EI/Daech). La Compagnie nationale de pétrole (NOC), qui gère la principale ressource du pays à l'instar de la Banque centrale a rallié le gouvernement d'union.