Après 14 mois de travail, la sélection algérienne des moins de 20 ans (U20), a échoué dès sa première sortie officielle en se faisant éliminer dimanche au premier tour des éliminatoires de la coupe d'Afrique des nations (CAN-2017) face à la Mauritanie, un échec qui remet à nouveau en cause la qualité de la formation dans le football algérien. Pourtant, la Fédération algérienne (FAF) pensait cette fois-ci avoir pris toutes ses précautions pour éviter les erreurs du passé. La FAF, qui n'a pas engagé cette sélection des U20 lors des qualifications de la précédente édition de 2015 car n'étant pas convaincue de ses chances d'aller au bout de l'aventure, a procédé à la nomination de Mohamed Mekhazni, un pur produit de l'école algérienne (détenteur d'un magistère de l'Ecole supérieure des sciences et technologie du sport de Dely-Brahim), en janvier 2015. Ce technicien, auteur de résultats probants avec les catégories jeunes du MC Alger et de l'USM Alger, avait passé la majeure partie de son temps à dénicher les ''oiseaux rares'' appelés à composer la nouvelle équipe nationale. "Je n'ai pu entamer mon vrai travail avec cette équipe que depuis quelques mois. L'opération de prospection m'a pris beaucoup de temps", déclarait le jeune technicien à l'APS avant la première manche face à la Mauritanie soldée par une victoire étriquée à domicile des Algériens 2-1 (défaite 2-0 au retour). L'apport des ''Pacistes'' n'a pas suffi Et si le coach national s'est retrouvé contraint d'entamer du zéro son travail, c'est parce qu'il n'a pas trouvé en place une sélection des moins de 17 ans (U17) sur laquelle il pouvait s'appuyer pour construire sa nouvelle équipe, la FAF ayant également fait l'impasse sur la participation de cette catégorie aux qualifications de la précédente CAN de 2015. Cet important aléa n'a pas pour autant découragé les fans de la sélection algérienne qui ont été quelque peu rassurés par la présence dans l'effectif de Mekhazni de pas moins de sept joueurs issus de l'Académie de football du Paradou AC. "Si j'ai convoqué autant de joueurs du PAC, c'est parce que la qualité de formation dans ce club est de loin la meilleure en Algérie", précisait Mekhazni à l'issue du match aller. Mais les jeunots du PAC, dont l'Académie a été créée en 2007, n'ont pu éviter aux Verts une nouvelle désillusion. L'appel de Mekhazni Et puisque la formation dans les clubs algériens n'a jamais bénéficié de l'intérêt voulu de la part des responsables de ces écuries, certains avaient suggéré de recourir aux joueurs formés dans les clubs européens, comme c'est le cas du reste avec la sélection première. Une alternative à laquelle avait bien pensé Mekhazni avant qu'il ne soit confronté au ''veto'' du président de la FAF, Mohamed Raouraoua. A présent que les dés sont jetés d'emblée, ils sont nombreux à s'interroger sur l'avenir à réserver à cette nouvelle sélection des U20, qui n'aura désormais aucune échéance à disputer dans les deux prochaines années. Pour Mekhazni, qui s'exprimait en conférence de presse d'après-match retour dimanche à Nouakchott, "il faut préserver cette nouvelle génération et lui assurer une formation continue, car elle représente l'avenir du football algérien". Un appel qui risque de ne pas être entendu, prédisent les observateurs, qui rappellent l'expérience d'autres générations ayant connu le même sort et qui n'ont pas échappé par la suite à la déperdition. La dernière participation algérienne dans une CAN des U20 remonte à 2013 lors du tournoi organisé dans l'ouest algérien, à Oran et Aïn Temouchent, lequel tournoi avait vu l'équipe nationale quitter l'épreuve dès le premier tour.