Le ministre de l'Enseignement supérieur et de la recherche scientifique, Tahar Hadjar, a indiqué jeudi à Alger qu'une réflexion était en cours sur l'adoption d'une nouvelle "formule de formation" devant combler le déficit enregistré dans le secteur de l'éducation nationale. M. Hadjar qui répondait à une question d'un membre du Conseil de la nation sur l'ouverture d'une école supérieure des enseignants à Chlef, a affirmé que le ministère de l'Enseignement supérieur a lancé, en collaboration avec le ministère de l'Education nationale et dans le cadre d'une commission intersectorielle, "une réflexion sur une nouvelle formule de formation à même de combler le déficit que connaît le secteur de l'éducation nationale pour l'encadrement pédagogique". Il s'agit, a-t-il précisé, "de sélectionner les étudiants brillants ayant fait deux ans à l'université pour leur dispenser une formation pédagogique d'une année leur permettant d'enseigner notamment dans le cycle primaire". A cet effet, cette formule sera adoptée par la sélection d'établissements universitaires pilotes comme première étape avant que l'opération soit généralisée, a ajouté le ministre. Dans le même contexte, M. Hadjar a indiqué qu'une réflexion est en cours pour changer l'appellation des diplômes des écoles supérieures des enseignants en vue de leur équivalence aux diplômes universitaires, ajoutant qu'une réflexion est également en cours, dans le cadre de la commission intersectorielle, pour l'adoption d'un nouveau système pédagogique pour transformer ces écoles en pôles nationaux de formation spécialisée. A une question sur "la mauvaise gestion" du secteur des œuvres universitaires, le ministre a reconnu l'existence de lacunes "en dépit des efforts consentis par le gouvernement durant les dernières années". Pour combler ces lacunes, "une approche pratique et réformatrice a été adoptée pour la révision des différents aspects du système des œuvres universitaires portant comme première étape sur la tenue à partir de la prochaine rentrée universitaire d'"une conférence nationale d'évaluation de la gestion". Il a enfin indiqué que le secteur s'attelle actuellement à l'amélioration de la qualité des œuvres universitaires, la création d'un cadre favorable en faveur des étudiants à travers l'adoption d'un programme intégré. 100.000 places pédagogiques et 55.000 nouveaux lits pour la prochaine rentrée universitaire Le ministre de l'Enseignement supérieur et de la recherche scientifique Tahar Hadjar a annoncé jeudi à Alger que quelque 100.000 places pédagogiques et 55.000 lits seront réceptionnés pour la prochaine rentrée universitaire. "Sur le plan matériel, le secteur est prêt pour la prochaine rentrée universitaire", a indiqué le ministre lors d'une séance plénière du Conseil de la nation dédiée aux questions orales précisant que quelque 100.000 places pédagogiques seront réceptionnées pour porter le nombre global à près de 1,5 million de places. 55.000 nouveaux lits seront livrés au secteur, a ajouté M. Hadjar assurant que la rentrée universitaire se fera dans les meilleures conditions, notamment pour ce qui est structures. Concernant les inscriptions universitaires, le ministre a rappelé qu'à partir de la prochaine rentrée universitaire la fiche des vœux comportera six choix au lieu de dix. La détermination des moyennes d'accès à des spécialités telles la médecine et la pharmacie n'est pas du ressort du ministère, a-t-il soutenu par ailleurs. "Nous n'arrêtons pas les moyennes d'admission aux spécialités, elles sont fonction des places et des postes budgétaires", a encore expliqué le ministre. A une question sur le concours de recrutement organisé chaque année, M. Hadjar a fait état de 300 postes vacants, chaque université organise avant chaque rentrée selon ses capacités. Sur un autre thème relatif à la découverte d'un médicament antidiabète sujet d'une polémique dans les nombre de titre de la presse nationale, le ministre affirmé que "toute invention dans le domaine médical doit suivre une procédure pour être brevetée et la personne à l'origine de cette découverte doit se rapprocher du ministère de la santé pour soumettre son produit a des essais cliniques pouvant s'étaler jusqu'à quatre années".