Le ministre des Affaires religieuses et des Waks, Mohamed Aissa, a annoncé vendredi à Béjaïa le triplement du nombre de formateurs dans le secteur, qui devra passer de 500, initialement prévu, à 1500 postes. "Le président de la République a donné son accord pour l'augmentation du nombre de formateurs qui sera relevé de 500 à 1500 postes", a-t-il indiqué, expliquant que cet effort vise l'amélioration du niveau cultuel et culturel de la formation prodiguée dans les différents établissements du secteur et leur adaptation aux exigences de l'heure, notamment le retour au référent religieux national et, par conséquent, la dé-radicalisation et la lutte contre l'extrémisme et les idées sectaires. Treize (13) instituts nationaux, notamment ceux de la formation spécialisée et les structures pédagogiques de wilaya, sont concernés par cette mesure de relèvement de niveau dont la mise en £uvre est conçu pour aller de pair avec la formation universitaire qui, pour sa part, entreprend déjà une expérience avant-gardiste avec l'introduction dans ses cursus de l'architecture L.M.D (licence, master, doctorat). Devant les participants à des journées d'étude sur le référent religieux national, ouvertes jeudi au nouvel institut culturel et islamique de Béjaïa, le ministre est revenu sur les enjeux de la formation et son impact en terme de lutte contre l'extrémisme, estimant que la réussite en l'espèce de l'expérience algérienne est devenue un "exemple pour nombre de pays en Occident comme en Orient". Mettant à profit cette visite dans la wilaya, le ministre a inauguré un centre culturel et islamique et six nouvelles mosquées, et procédé à la pose de la première pierre pour deux autres. Il s'est aussi enquis de l'état de deux zaouïas, Tamokra et Sidi Saïd, et rassuré leurs pensionnaires sur la disponibilité de son département à les aider dans leur effort de rénovation. M. Aissa a également présidé, au deuxième jour de sa viste dans la wilaya, la clôture des travaux d'un colloque international sur les érudits qui ont marqué l'histoire de Béjaïa dont Sidi-Boumediene El Ichbili et donné le coup d'envoi de journées d'étude sur le référent religieux national, dont l'événement a reçu l'accord pour son institutionnalisation et pour accueillir un débat international sur le dialogue des civilisations.