La deuxième Conférence ministerielle sur la Libye, tenue lundi à Vienne, a réitéré le soutien de la communauté internationale au Conseil présidentiel libyen dans ses missions de stabilisation et de recouvrement de la sécurité en Libye, a indiqué un communiqué du ministère des Affaires étrangères. Une déclaration adoptée à l'issue des travaux de la conférence, à laquelle ont pris part les ministres des Affaires étrangères d'une vingtaine de pays, a en outre fait état de l'engagement de la communauté internationale à "cesser tout soutien ou contact avec les institutions parallèles", soulignant que le gouvernement d'entente nationale "est le seul et légitime récipendiaire de l'assistance internationale en matière de sécurité, et l'unique autorité qui doit s'exercer sur les autres institutions et démembrements de l'Etat libyen". La déclaration a également salué le retour du Conseil présidentiel à Tripoli, et réaffirmé la nécessité de préserver la souveraineté l'intégrité territoiale de ce pays et l'unité de son peuple. Elle a dans ce cadre rappelé que "tous les segments de la société libyenne doivent trouver la place qui leur revient dans le processus politique en cours sous l'égide des Nations unies et ce, à travers le dialogue et la réconciliation". Elle a salué, à ce titre, "les efforts des pays voisins, des organisations régionales et internationales et ceux du représentant spécial du Secrétaire général de l'ONU pour la Libye dans la mise en oeuvre de ce processus". S'agissant de la sécurité, la déclaration a rappelé les défis auxquels la Libye fait face, et à salué la création récente par le Conseil présidentiel de la Garde présidentielle, chargée de protéger les institutions nationales, les membres du Conseil présidentiel et du gouvernement. Elle a souligné la nécessité de "renforcer la coordination des efforts entre les différentes forces militaires et de sécurité", et a appelé à mettre en oeuvre "en urgence" un commandement "unifié" conformément à l'accord politique libyen pour combattre le groupe terroriste autoproclamé Etat islamique (EI/Daech) et les autres groupes terroristes listés par les Nations unies, activant en Libye. Cette deuxième conférence ministérielle sur la Libye, intervient après celle tenue le 13 décembre 2015 à Rome, dans l'objectif de consolider les efforts de stabilisation dans ce pays et de conforter le soutien international au processus de règlement politique mené par les Nations unies pour le recouvrement de la paix, de la sécurité et de la stabilité dans ce pays. A cet égard, le ministre des Affaires maghrébines, de l'Union africaine et de la Ligue des Etats arabes, Abdelkader Messahel a réaffirmé le soutien de l'Algérie aux efforts du Conseil présidentiel libyen pour la restauration de la sécurité et de la stabilité en Libye. M. Messahel a rappelé la position algérienne lors de la réunion, présidée conjointement le Secrétaire d'Etat américain, John Kerry et le ministre italien des Affaires étrangères, Paolo Gentiloni, précise le communiqué du ministère des Affaires étrangères. M. Messahel a également insisté sur "la nécessité pour la communauté internationale d'accompagner ces efforts pour faire face aux défis politiques, économiques et sécuritaires auxquels fait face ce pays". Faisant sien l'appel lancé par M. Faiz Serradj, président du Conseil présidentiel libyen présent à cette Conférence sur la Libye, le ministre a souligné "la disponibilité de l'Algérie à soutenir, dans le cadre de ses moyens, la concrétisation des mesures qu'il a proposées". M. Messahel s'est entretenu à l'occasion de la conférence avec un certain nombre de ses homologues, ajoute le communiqué. Depuis le déclenchement de la crise en Libye, pays voisin, l'Algérie avait fortement soutenu ce processus politique initié par les Nations unies et avait dans ce cadre, abrité, à la demande de l'organisation onusienne et des parties libyennes, plusieurs rencontres directes entre les partis politiques et activistes politiques pour "rapprocher les points de vues entre les acteurs libyens et favoriser une solution à travers le dialogue inclusif et la réconciliation nationale", a rappelé le ministère. M. Messahel avait effectué le 20 avril 2016 une visite à Tripoli et s'était entretenu avec le Président et les membres du Conseil présidentiel, réaffirmant, à cette occasion, "le soutien indéfectible de l'Algérie aux efforts du Conseil présidentiel en faveur du retour à la paix, à la sécurité et à la stabilité dans ce pays".