Les réserves de change de l'Algérie ont encore baissé pour s'établir à 136,9 milliards de dollars actuellement, a fait savoir, dimanche, le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, dans son allocution d'ouverture de la réunion de la tripartite (gouvernement, UGTA et patronat). Après de successives et considérables hausses, les réserves de change de l'Algérie connaissent un fléchissement depuis 2014 sous l'effet combiné d'une chute considérable des cours pétroliers et des exportations des hydrocarbures ainsi que de la hausse fulgurante des importations lesquelles, toutefois, commencent à baisser mais à un rythme lent. L'élan que prenait le niveau du matelas de devises fut freiné à partir de 2014 lorsque le niveau des réserves s'approchait des 195 milliards (mds) de dollars à fin mars 2014 mais amorça, par la suite, une tendance baissière en s'établissant à 193,27 mds de dollars à fin juin de la même année, avant de descendre encore à 179 mds de dollars à fin 2014 puis à 143 mds de dollars à fin 2015. Auparavant, et particulièrement depuis 2006, les réserves de change montaient à hauteur, parfois, des 20 mds de dollars annuellement en passant de 77,8 mds de dollars en décembre 2006 à 110,2 mds à fin 2007, à 143,1 mds à fin 2008, à 147,2 mds à fin 2009, à 162,2 mds à fin 2010, à 182,2 mds à fin 2011, à 190,6 mds à fin 2012 et à 194 mds à fin 2013. Mais l'envolée des importations et la forte chute des cours pétroliers ont fortement contribué dans l'amenuisement des flux alimentant les réserves de change du pays. C'est face à ce constat que dès janvier 2015, un Conseil restreint, présidé par le Président de la République, Abdelaziz Bouteflika, avait chargé le gouvernement d'engager les mesures pour diversifier l'économie et préserver la balance des paiements du pays, en veillant à la rationalisation des importations et au renforcement du contrôle des opérations de financement du commerce extérieur, pour prévenir toute forme d'évasion de capitaux.