Plages nettoyées, lampadaires contrôlés ou changés, rues et ruelles bitumées, à c'est un lifting général qu'a connu la ville balnéaire de Jijel ainsi que l'ensemble des communes ayant pignon sur mer. La saison estivale ouverte officiellement samedi depuis la plage Kotama, sera une saison "pas comme les autres", affirment mordicus les responsables de la wilaya. Les préparatifs, entamés bien longtemps, ont d'ores et déjà, conféré un look plus agréable au chef-lieu de wilaya, et la saison des baignades et, du coup, de la saison estivale s'annonce sous de bons auspices, à la faveur des préparatifs tous azimuts menées tambour battant avec le concours de l'ensemble des communes, notamment côtière qui s'attendent à recevoir les estivants, précise-t-on. Pour que "cette saison estivale ne soit plus comme les précédentes", il n'y a plus de place à l'anarchie, au squat des espaces publics, indique-t-on. Des contrôles en amont et en aval de toutes les activités commerciales et économiques en relation avec cette période de l'année marquée par un rush impressionnant de visiteurs, selon les services de la wilaya s'effectueront tout au long de la saison. Tous les acteurs qui concourent directement ou indirectement au déroulement de cette saison sont sur le pied de guerre : Il en est ainsi de la Protection civile, de la Gendarmerie et Sûreté nationale, des services de la santé, du commerce, de l'hydraulique et assainissement, du Tourisme et artisanat, mobilisés pour son bon déroulement. --- Saison estivale 2016, un défi, une gageure ... Au cours des réunions préparatifs de la saison estivale, le chef de l'exécutif local a souligné que "plus aucune forme d'anarchie ne sera tolérée", a martelé ce responsable, mettant en garde contre le "squat des plages et/ou des places publiques pour les ventes à la sauvette et le stationnement des voitures". Des commissions chargées, chacune, d'un volet précis ont été mises en place à l'effet d'élaborer un programme d'action pour la saison estivale et touristique de 2016. Pour cette saison, une dotation financière de quarante (40) millions de dinars a été dégagée au profit de huit (8) communes littorales pour effectuer diverses opérations d'aménagement et d'équipement des plages et de leur voisinage, ont également fait savoir les services de la wilaya. La saison estivale 2015, qui avait été marquée par l'afflux de quelque huit (8) millions d'estivants, a laissé apparaître de nombreux "dysfonctionnements" et "anomalies" décriées aussi bien par la population locale que par les hôtes de la région, que les responsables de la wilaya espèrent transcender cette année. C'est un défi et une gageure. L'un des points qui a été soulevé est celui des maladies à transmission hydriques, objet d'une "implacable lutte" engagée à travers la wilaya de Jijel. Comme première action à mener dans ce cadre, le lancement, en avril dernier, d'une vaste campagne d'abattage de chiens errants, avec le concours des services de sécurité. Lors d'une réunion consacrée à ce dossier, le chef de l'exécutif, tout en déplorant la persistance de "points noirs" en matière de maladies infectieuses, avait appelé l'ensemble des acteurs à se mobiliser pour cette opération de santé publique. "Il est intolérable de rencontrer des maladies de pays sous-développés", pour reprendre les termes du wali. Avec sa corniche s'étirant d'est en ouest dans un cadre des plus enchanteurs, l'antique Igilgili qui a opéré un lifting visible intra et extra-muros espère être à la hauteur pour réussir cette saison estivale "new look". Il n'y a pas que le chef - lieu de wilaya qui a fait sa mue mais aussi les autres localités, situées sur les hauteurs, qui se sont mises au diapason. Ces agglomérations, où il fait bon vivre à l'ombre de la verdure et de l'air pur et frais, loin de toute forme de pollution des temps modernes, s'engagent dans une sorte de tourisme de montagne et d'éco-tourisme. Si la mer avec ses vingt trois plages surveillées et autorisées à la baignade a ses habitués, la montagne a aussi ses nombreux hôtes qui y viennent pour un rituel "pèlerinage" avec à la clef, le gazouillis des oiseaux, une symphonie de la nature à moindre coût. C'est le cas, entre autres, de Texenna, Djimla ou de Erraguène Souici, une localité - belvédère sur les hauteurs de Ziama Mansouriah, dont le mythique barrage hydro-électrique plus que cinquantenaire demeure une attraction incontournable, hiver comme été. Par Abdelhamid ZOUAD