Les responsables de l'ONU ont appelé lundi à instaurer immédiatement une trêve humanitaire hebdomadaire à Alep, en Syrie, afin de réparer les réseaux d'infrastructures qui sont indispensables pour la vie quotidienne du peuple dans la ville. "Au cours des dernières semaines, les communautés à la fois de l'Est et de l'Ouest d'Alep ont subi l'essentiel du conflit, avec d'innombrables civils morts ou blessés. Des hôpitaux et des cliniques continuent d'être visés, ce qui compromet gravement la santé et le bien-être de tous les citoyens d'Alep. En outre, des attaques contre des infrastructures civiles cette semaine ont gravement endommagé les réseaux d'eau et d'électricité, laissant plus de deux millions d'habitants d'Alep sans électricité ou un accès au réseau d'eau public", ont-ils indiqué dans un communiqué de presse conjoint. Selon eux, l'ONU est prête à aider la population civile d'Alep mais l'organisation exige au minimum un cessez-le-feu ou des trêves humanitaires de 48 heures chaque semaine pour atteindre les millions de personnes dans le besoin à Alep et reconstituer les stocks de nourriture et de médicaments. "Toutes les parties doivent garantir la sécurité, la sécurité et la dignité de tous les civils et des infrastructures civiles, conformément au droit international humanitaire et des droits humains", ont ajouté M. El Hillo et M. Kennedy. "L'ONU réitère son appel à la levée immédiate de tous les sièges. Lorsqu'elles sont utilisées pour priver intentionnellement les gens de nourriture et d'autres articles essentiels à leur survie, les tactiques de siège constituent un crime de guerre", ont-ils averti. Entre 250.000 et 275.000 personnes sont coincées dans l'Est d'Alep depuis début juillet et la fermeture de la dernière route d'accès à cette partie de la ville. Depuis le 6 août, la principale route d'accès à l'ouest d'Alep a aussi été coupée, portant le nombre de civils vivant dans une situation de siège à plus de 2 millions, ont fait savoir le coordonnateur humanitaire des Nations Unies pour la Syrie, Yacoub El Hillo, et le coordonnateur humanitaire régional pour la crise en Syrie, Kevin Kennedy.