Le ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme Hospitalière, Abdelmalek Boudiaf, a appelé lundi de Batna les directeurs du secteur à l'échelle nationale à entamer la concrétisation des circonscriptions sanitaires. Cette nouvelle méthode n'a pas d'impact financier et ne requiert ni la programmation de projet, ni la mobilisation de moyens, a indiqué le ministre en marge de son inspection de l'hôpital de N'gaous, au deuxième jour de sa visite dans la capitale des Aurès. M. Boudiaf a inscrit cette démarche dans le cadre de la révision de la carte sanitaire du pays contenue dans le projet préliminaire de loi sur la santé dont l'examen est programmé lors du prochain conseil des ministres. Le ministre a insisté sur le rapprochement des services sanitaires des citoyens habitant notamment les zones reculées et la valorisation des établissements sanitaires de proximité qui doivent assurer les soins premiers. Il a également appelé à réfléchir ‘‘avec sérieux'' sur le parcours du malade de sorte à amener l'hôpital du jour à assumer pleinement son rôle et optimiser la valorisation des moyens du secteur. M. Boudiaf a porté l'accent aussi sur la nécessité de recourir davantage à l'hospitalisation à domicile et sur la formation des cadres des établissements sanitaires notamment les médecins résidents, affirmant que le service qui ne compte pas de médecins résidents ‘‘peut être fermé''. Il a également fait état de l'installation, en application des orientations du premier ministre, d'une commission de réflexion sur le statut du chef de service, de la durée d'occupation de cette tâche, des obligations de formation à remplir. Concernant la question des agressions enregistrées dans certains établissements sanitaires soulevée par des citoyens à l'hôpital Mohamed Boudiaf de Barika, le ministre a indiqué que le Premier ministre a donné des instructions fermes à ce propos. Faisant état d'un plan sécuritaire de protection des établissements de santé, M. Boudiaf a affirmé refuser en tant que ministre que des dépassements soient commises à l'encontre des professionnels du secteur à l'intérieur même des structures sanitaires qui ont un caractère sacré de nuit comme de jour. A une question sur l'accès aux analyses médicales assurées par les établissements sanitaires, le ministre a indiqué que les médias seront prochainement destinataires de données d'une étude sur le secteur public de la santé qui recensent entre autres des millions de malades ayant bénéficié d'analyses et de consultations médicales spécialisées. Au second jour de sa visite de travail, le ministre a visité l'hôpital mère-enfant de Batna, les deux hôpitaux de la ville de Barika ainsi que la maternité qui y est en chantier. Il s'est également rendu à l'hôpital de N'gaous et à l'unité privée de fabrication de médicaments de la même ville qui a entamé dernièrement les tests de production. Le ministre a appelé à l'encouragement de l'investissement dans le secteur et les facilités à accorder aux porteurs de projets affirmant que chaque médicament produit localement sera interdit à l'importation.
