Les 15es jeux Paralympiques de Rio (7-18 septembre) ont été un dur apprentissage mais riche en enseignements pour les sélections du handi-basket et goal-ball, dont c'était la première participation à ces joutes de haut niveau, tandis qu'en judo, les athlètes algériens ont raté le coche. Les trois sélections algériennes de handi-basket et goal-ball ont terminé à la dernière place après de lourdes défaites. Evoluant dans un groupe difficile aux côtés de l'Angleterre, des USA, d'Allemagne, du Brésil et l'Iran, les handi-basketteurs algériens n'ont pas fait le poids. "Pour pouvoir rivaliser avec les meilleurs il faudrait avoir 12 joueurs de valeur sur tous les plans. Ce n'était pas notre cas, cela prouve que le travail effectué au niveau de nos clubs est loin du compte et il est difficile d'avoir une équipe compétitive au niveau mondial ", a expliqué l'entraîneur national Lahcen Tagmi. Pour sa part, l'équipe féminine a terminé 10è et bon dernière du tournoi pour sa première expérience. Certes, la présence de cette équipe à Rio a été saluée par la présidente de l'IWBF, mais le peu de matchs de préparation n'a pas permis à la formation dirigée par Djawad Zigh de réaliser l'exploit. "C'était un apprentissage positif pour l'ensemble des joueuses qui découvraient à l'occasion le haut niveau. Maintenant, il faudrait retrousser les manches et élaborer un programme de travail qui pourrait booster cette discipline et élever son niveau sur tous les plans ", a indiqué le coach. En goalball, la sélection féminine qui a raté ses deux premiers matchs à cause d'une arrivée tardive au Brésil suite à un problème de vol, est passée à côté de son sujet contre respectivement le Japon (1-7) et le Brésil (0-10). "Je m'attendais à cette prestation. Il était impossible au groupe de faire un bon tournoi dans ces conditions surtout que les joueuses découvraient à cette occasion le vrai niveau du goalball féminin" a estimé l'entraîneur Mohamed Bettahrat . En revanche, la déconvenue de l'équipe des garçons, habituée à faire nettement mieux, s'explique par l'instabilité au niveau du staff technique qui a été remplacé quelques mois seulement après le sacre africain à Alger (février dernier). "Notre équipe est habituée à des places de choix au niveau mondial, mais cette fois-ci, elle est passée complètement à côté (10è et dernière place), en raisons de l'instabilité au niveau staff technique." a déclaré le directeur technique national (DTN) Zoubir Aichaine. La déception est venue également du judo et la déconvenue du champion du monde, Noura Mouloud (-60kg) qui a été éliminé au premier tour, alors qu'il visait la médaille d'or. "Sachez que le judo est la discipline où on avait investi le plus durant notre mandat. Noura est l'athlète qui a bénéficié le plus de stages individuels à l'étranger pour préparer les Paralympiques, grâce au MJS.Mais le résultat de notre judoka est complètement en décalage par rapport aux moyens qu'il a eu ", estime Aichaine. La participation du judo à Rio a été sauvée par la médaille de bronze de la jeune talent Abdellaoui Cherine (-52kg). Sa belle prestation s'ajoute à la 7è place de Mehdi Meskine, un athlète pétris de qualités et qui a été victime d'une méchante blessure (déchirure du pectoral), après un premier combat gagné. En powerlifting, Samira Guerioua (-45kg) qui a participé aux joutes sur invitation, a amélioré son classement d'une place (6è), alors que Hocine Bettir (-65kg) qui a pris part au tournoi tout en étant blessé, n'a pas pu soulever les barres qu'il faisait jadis à l'entraînement. "Je crois qu'il est temps de revoir la prise en charge de cette discipline au plan technique. L'aspect méthodologique dans la préparation des athlètes est devenu déterminant dans la performance", selon le DTN.