Le ministre de la Justice, garde des Sceaux, Lotfi Boudjemaa a déclaré, mardi à Jijel où il effectuait une visite de travail et d'inspection, que la crédibilité de la justice "se mesure à l'aune du degré d'exécution des jugements civils et pénaux qu'elle rend". "La justice ne peut être effective que si les jugements qu'elle rend sont dûment exécutés'', a indiqué le ministre dans une intervention en marge d'un exposé sur la situation du secteur de la justice dans la wilaya de Jijel, présenté au siège de la nouvelle Cour, à l'entrée Est du chef-lieu de wilaya. Boudjemaa a ajouté qu'il n'y aura "aucune tolérance pour les retards dans l'exécution des décisions de justice, que ce soit du fait des juges ou des auxiliaires de justice", avant d'exiger que les décisions soient exécutées dans des "délais raisonnables''. Le ministre de la Justice a insisté, d'autre part, sur "la nécessité d'accélérer le rythme de la numérisation du secteur de la justice et l'implication de tous dans ce processus, notamment les auxiliaires de justice tels que les notaires, les experts et les huissiers, qui doivent abandonner tout ce qui est papier, car ils (les auxiliaires de justice) constituent un élément actif dans la réalisation de cet objectif. Un objectif, a-t-il encore indiqué, qui s'inscrit dans le cadre des efforts du président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, qui a institué un Haut-commissariat à la numérisation chargé de superviser ce processus en raison de son impact positif sur le citoyen et le pays. Boudjemaa avait inauguré, à l'entame de sa visite dans la wilaya de Jijel, le nouveau siège de la Cour où il a été informé de l'état d'avancement des activités judiciaires, avant d'inspecter le service extérieur de réinsertion sociale des détenus au quartier El Foursane du chef-lieu de wilaya.