Le sommet des dirigeants sur les réfugiés tenu mardi dernier à New York "est loin de répondre à la crise mondiale des réfugiés" et les dirigeants du monde " n'ont pas fait preuve de volonté politique", a estimé jeudi l'organisation des droits de l'homme, Amnesty International. L'issue du sommet des dirigeants sur les réfugiés convoqué par le président américain, Barak Obama, constitue " une petite avancée mais reste loin de répondre à la crise mondiale des réfugiés", a déclaré amnesty international dans un communiqué. L'ONG souligne que les leaders mondiaux ayant assisté au sommet " ont renforcé " leurs engagements en matière de réinstallation, de financement humanitaire, d'éducation et d'accès à l'emploi pour les réfugiés, mais estime que ces promesses " semblent bien faibles " face aux besoins des réfugiés. Le sommet des leaders sur les réfugiés s'est tenu au lendemain d'une réunion onusienne de haut niveau sur la crise des réfugiés et des déplacés. AI constate que le sommet des nations unies sur les réfugiés et les migrants " s'est terminé sur un échec", et que les pays riches n'ont pas été à la hauteur. La secrétaire générale d'Amnesty International, Salil Shetty a regretté que " de nombreux dirigeants mondiaux ne se sont pas montrés à la hauteur, en prenant des engagements qui vont laisser des millions de réfugiés au bord du gouffre", note le communiqué. Elle a ajouté que les pays riches " ne peuvent se contenter de promettre des fonds puis tourner les talons ". " Les 360.000 places de réinstallation proposées à l'échelle planétaire doivent être envisagées dans un contexte où les réfugiés sont plus de 20 millions dans le monde, dont la moitié dans à peine 10 pays ", a-t-elle dit. Les états ayant participé au sommet se sont engagés à augmenter les financements de 4,5 milliards de dollars par rapport à 2015. En exemple des " aigres" résultats du sommet, Amnesty International a relevé que la chine, le deuxième pays le plus riche du monde, s'est engagée à verser seulement 300 millions de dollars. " s'engager à accueillir des réfugiés est une petite avancée, mais l'absence d'un système mondial de partage des responsabilités, pourtant indispensable, après deux sommets importants signifie que les états ont laissé passer une occasion rare de faire un grand pas en avant vers la résolution de la crise ", estime l'ONG. Elle ajoute que " les maigres" résultats des sommets de cette semaine n'exonèrent pas les pays riches de leurs responsabilités, ajoutant que tant qu'ils n'accueilleront pas une part beaucoup plus importante et plus équitable des réfugiés du monde, " ils resteront du mauvais côté de l'histoire".