Le comité national des experts de la vaccination maintient le nouveau calendrier vaccinal et recommande le changement du fournisseur du vaccin Pentavalent, suite au décès de deux nourrissons, indique lundi le ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière dans un communiqué. "En vertu du principe de précaution et dans l'attente des résultats de l'enquête judiciaire, le ministère a pris la décision de procéder au retrait des lots de vaccins utilisés et de les remplacer par d'autres lots, de manière à assurer la continuité de la vaccination à travers l'ensemble des structures de santé dans les conditions optimales de sécurité", précise la même source. Le comité précisé que "le recours à un autre fournisseur pour le vaccin Pentavalent qui obéit aux règles de la pré-qualification de l'Organisation mondiale de la santé (OMS) est retenu", ajoutant que "le vaccin Pentavalent, jusque-là utilisé, doit demeurer en quarantaine dans l'attente des résultats de l'enquête judiciaire". "Devant les réticences vis-à-vis du vaccin combiné Pentavalent, observées chez les parents et les prestataires de la vaccination, le comité national des experts de la vaccination, après évaluation de la situation au regard des données nationales et internationales, notamment l'avis du comité consultatif mondial de la sécurité vaccinale de l'OMS, a considéré que cette situation est de nature à compromettre le résultat acquis aussi bien en termes d'adhésion de la population qu'en termes de couverture des populations cibles", ajoute le communiqué du ministère. Il considère aussi que "tout recul de la vaccination constitue un risque important de résurgence de maladies mortelles évitables", estimant ainsi que "dans l'attente des résultats de l'enquête judiciaire, le principe de précaution doit être maintenu pour faire face aux réticences préjudiciables au programme élargi de vaccination". A ce titre, le comité recommande que le nouveau calendrier vaccinal "soit maintenu dès lors que les événements graves observés n'ont aucun rapport avec la nature de ce calendrier". Par ailleurs, "le vaccin anti-pneumococcique (13 valences) utilisé, est maintenu", souligne le ministère qui précise que "ces mesures revêtent un caractère provisoire dans l'attente des résultats de l'enquête judiciaire". Le ministère de la Santé rappelle que "les vaccins du calendrier national de vaccination sont pré-qualifiés par l'OMS et obéissent aux critères d'efficacité et d'innocuité". Il rappelle aussi que "la vaccination demeure une priorité de santé publique et que le programme élargi de vaccination, du fait de l'adhésion de la population et des professionnels de la santé, a permis d'éliminer et/ou d'éradiquer la plupart des maladies transmissibles prévalentes mortelles de l'enfant".