Le professeur Smail Mesbah, directeur générale de la prévention au ministère de la Santé, a déclaré au Temps d'Algérie que «seuls les résultats de l'enquête judiciaire détermineront les causes définitives du décès des nourrissons». «Le vaccin Pentavalent combiné qui prévient 5 maladies sera maintenu mais avec le changement du fournisseur. D'autre part, le nouveau carnet de vaccination sera aussi maintenu», a indique Mesbah, tout en rassurant que «le vaccin Pentavalent est efficace et garanti, selon le résultat final du comité d'experts qui a bien analysé toutes les conditions de la vaccination, et en prenant en considération les résultats du comité international de la sécurité vaccinale afin de comparer et de répondre à tous les doutes». Le directeur de la prévention du ministère de la Santé a avoué que la tutelle a fait tout le nécessaire dans cette affaire du vaccin Pentavalent. «Vous savez bien que juste après la mort des nourrissons, et par précaution, en juillet dernier, le ministère de la Santé avait retiré complètement les quotas du vaccin de toutes les instances de santé.» Tout en ajoutant qu'«après la constatation de la peur des parents, suite au décès des nourrissons après leur vaccination, le ministère a chargé le comité d'experts pour commencer son enquête sur le vaccin en question», a-il-ajouté. Les explications de la tutelle «Le comité des experts maintient le nouveau calendrier vaccinal et recommande le changement du fournisseur du vaccin Pentavalent», a annoncé hier un communiqué du ministère de la Santé. «Suite à la déclaration de deux décès de nourrissons au cours d'un acte vaccinal, le ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière (MSPRH) avait, en vertu du principe de précaution et dans l'attente des résultats de l'enquête judiciaire, pris la décision de procéder au retrait des lots de vaccins utilisés et de les remplacer par d'autres lots, de manière à assurer la continuité de la vaccination, à travers l'ensemble des structures de santé dans les conditions optimales de sécurité.» La même source a fait savoir que les réticences vis-à-vis du vaccin combiné Pentavalent observées aussi bien chez les parents que chez les prestataires de la vaccination, le comité national des experts de la vaccination, après évaluation de la situation au regard des données nationales et internationales, notamment l'avis du Comité consultatif mondial de la sécurité vaccinale de l'OMS, a considéré que «cette situation est de nature à compromettre les résultats acquis aussi bien en termes d'adhésion de la population qu'en termes de couverture des populations cibles, et que tout recul de la vaccination constitue un risque important de résurgence de maladies mortelles évitables». Le même document a également estimé que «dans l'attente des résultats de l'enquête judiciaire, le principe de précaution doit être maintenu pour faire face aux réticences préjudiciables au programme élargi de vaccination». Selon ce même communiqué, le comité d'experts a formulé les recommandations suivantes : «Le nouveau calendrier vaccinal est maintenu dès lors que les événements graves observés n'ont aucun rapport avec la nature de ce calendrier.» En deuxième lieu, «le recours à un autre fournisseur pour le vaccin Pentavalent qui obéit aux règles de la préqualification de l'OMS est retenu, et que par conséquent, le vaccin Pentavalent jusque-là utilisé, doit demeurer en quarantaine dans l'attente des résultats de l'enquête judiciaire et le vaccin anti-pneumococcique (13 valences) utilisé est maintenu». Changer de fournisseur est un aveu de la part du ministère de la Santé, de la responsabilité du vaccin incriminé dans le décès des deux nourrissons