Dans un communiqué rendu public, hier, le ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière a indiqué que le comité des experts maintient le nouveau calendrier vaccinal et recommande le changement de fournisseur du vaccin Pentavalent. « Devant les réticences concernant le vaccin combiné Pentavalent observées aussi bien chez les parents que chez les prestataires de la vaccination, le Comité national des experts de la vaccination, après évaluation de la situation au regard des données nationales et internationales, notamment l'avis du Comité consultatif mondial de la sécurité vaccinale de l'OMS, a considéré que cette situation est de nature à compromettre les résultats enregistrés aussi bien en termes d'adhésion de la population que de couverture des populations cibles, et que tout recul de la vaccination constitue un risque important de résurgence de maladies mortelles évitables », lit-on dans ledit communiqué. Le document a précisé que le Comité a estimé que dans l'attente des résultats de l'enquête judiciaire, le principe de précaution doit être maintenu pour faire face aux réticences préjudiciables au programme élargi de vaccination. C'est ainsi que ces experts ont pris une série de décisions. Il s'agit du maintien du nouveau calendrier vaccinal dès lors que les événements graves observés n'ont aucun rapport avec la nature de ce calendrier, le recours à un autre fournisseur pour le vaccin Pentavalent qui obéit aux règles de préqualification de l'OMS est retenu, et que par conséquent le vaccin Pentavalent, jusque-là utilisé, doit demeurer en quarantaine dans l'attente des résultats de l'enquête judiciaire. Le département d'Abdelmalek Boudiaf a précisé que ces mesures revêtent un caractère provisoire dans l'attente des résultats de l'enquête judiciaire. Le ministère a rappelé que les vaccins du calendrier national de vaccination sont préqualifiés par l'Organisation mondiale de la santé et obéissent aux critères d'efficacité et d'innocuité. Le MSPRH rappelle que la vaccination demeure une priorité de santé publique et que le programme élargi de vaccination, du fait de l'adhésion de la population et des professionnels de santé, a permis d'éliminer et/ou d'éradiquer la plupart des maladies transmissibles prévalantes mortelles de l'enfant. Il convient de rappeler que, suite à la déclaration de deux décès de nourrissons au cours d'un acte vaccinal, le ministère de la Santé avait, en vertu du principe de précaution et dans l'attente des résultats de l'enquête judiciaire, pris la décision de procéder au retrait des lots de vaccins utilisés et de les remplacer par d'autres lots, de manière à assurer la continuité de la vaccination à travers l'ensemble des structures de santé dans les conditions optimales de sécurité.