Le ministre de la Culture, Azzedine Mihoubi, a estimé samedi à Tlemcen que le renforcement de la citoyenneté et la défense de l'unité nationale sont des exigences fondamentales que le journaliste doit placer au-dessus de toute considération. Lors d'une cérémonie organisée au siège de la radio régionale de Tlemcen, à l'occasion de la journée nationale de la presse, le ministre a souligné que "le seuil de la liberté est le professionnalisme et celui du professionnalisme est la déontologie". "Si une information peut porter préjudice à la sécurité du pays, il y a lieu de ne pas la diffuser car elle aura de lourdes conséquences", a-t-il ajouté. Après avoir affirmé que "la presse a ses limites fixées par le professionnalisme et la crédibilité", le ministre a indiqué que les pouvoirs publics "œuvrent à renforcer le professionnalisme, unique garant de la pérennité de la presse et de sa crédibilité, loin des phénomènes négatifs dont la diffamation et la calomnie". Il a également mis en exergue le cadre juridique mis en place pour soutenir la presse nationale et son amélioration. Azzedine Mihoubi a saisi cette occasion pour rappeler les conditions de la création de la Radio de l'Algérie combattante, le 16 décembre 1956, par un groupe d'ingénieurs qui ont réussi à transformer un émetteur sans fil en formidable canal de mobilisation, d'information et de sensibilisation au service de la Révolution. Ce média a permis également de contrecarrer la propagande des forces coloniales françaises et porter haut la voix de l'Algérie en lutte pour son indépendance. Le ministre a, par ailleurs, souligné le rôle actuel des radios régionales dotées d'une mission de service public dans le domaine du développement local et de la diffusion d'une information de proximité. Par ailleurs et à l'occasion de cette journée nationale de la presse, Azzedine Mihoubi a honoré deux journalistes locaux actuellement à la retraite.