Photos: Mahdi I. Après Constantine, Oran, Ouargla et Bechar, le Salon national de la communication, initié par le secrétariat d'Etat chargé de la Communication fait escale depuis hier à Alger. Pas moins de 63 exposants représentant le champ médiatique, sous toutes ses formes, prennent part à cette manifestation : organes de presse écrite publique et privée, Agence nationale d'édition et de publicité (Anep) Entreprise nationale de télédiffusion (TDA), Sociétés d'impression, Télévision et Radio nationales avec les différentes chaînes. Une vitrine permettant aux visiteurs de prendre le pouls de la profession et de mesurer toute la diversité des organes de presse présents dans le paysage médiatique. La cérémonie d'ouverture du Salon, organisé à l'occasion de la journée internationale de la presse, s'est déroulée en présence du Secrétaire d'Etat auprès du Premier ministre chargé de la Communication, M. Azzedine Mihoubi. En visitant les stands des exposants, M. Mihoubi s'est félicité du développement qu'a connu le secteur de l'information et de la communication en Algérie, « à la faveur des investissements consentis par l'Etat pour la modernisation du secteur », a-t-il indiqué. Le journal Horizons est parmi les organes ayant accompagné le Salon dans toutes ses escales. Passant au stand du journal, le ministre s'est entretenu avec la directrice sur le fonctionnement du journal mais surtout sur les enrichissements envisagés dans la production du journal. En sus du numéro 0 de Horizons (le 26 septembre 1985), les hors série, les suppléments, et les numéros spéciaux lancés par le journal presque à chaque occasion, sont exposés au stand. La majorité de ces numéros sont d'ailleurs vite épuisés du stand. D'autres organes de la presse écrite ont fait de même pour ne citer que le journal Liberté. Le stand de ce dernier est couvert d'ailleurs par les œuvres du journal dont le volet caricature occupe le gros. Profitant de la présence du représentant du Gouvernement, des responsables d'organes n'ont pas manqué d'exposer quelques contraintes. A titre d'exemple, aux sollicitations des responsables du journal Ennasr qui se plaignent de la dégradation du siège du journal à Constantine, M. Mihoubi a pris l'engagement de prendre en charge le dossier. A la fin de sa tournée des stands, il a déclaré que « le pluralisme médiatique est un choix irréversible du pays. La liberté de la presse est devenue une pratique ordinaire chez nous. Maintenant, place au professionnalisme et au perfectionnement de la production ». Par ailleurs, lors d'une cérémonie de recueillement à la place de la Liberté de la presse à Alger, organisée dans la matinée, M. Azzedine Mihoubi a appelé les responsables des médias à élaborer une charte de déontologie au niveau de chaque organe de presse. « Les professionnels de la presse et les éditeurs doivent consacrer le professionnalisme escompté en accordant un intérêt particulier à la déontologie au sein de chaque organe », a-t-il souligné. «LE NOUVEAU CODE DE L'INFORMATION EST UNE EXIGENCE» En ce sens, il s'est félicité de l'initiative de certains médias ayant procédé à la mise en place d'une charte interne définissant la relation entre les journalistes et leur administration sachant que certains jeunes journalistes se plaignent de l'ambiguïté de leur statut au sein de leur entreprise. Il a souligné à cet effet la nécessité de consacrer la transparence dans la protection des droits des travailleurs. Pour M. Mihoubi, la célébration de la journée internationale de la liberté de la presse est marquée en Algérie par les efforts consentis par le secteur de l'information pour plus de professionnalisme, comme moyen permettant à la presse de gagner en crédibilité et d'acquérir le respect de l'opinion publique. Pour M. Mihoubi, le secteur œuvre pour que la presse algérienne ne soit pas localisée au centre du pays. «Nous nous attelons à ce que ces titres soient répandus à travers tout le pays et nous encourageons la création d'une presse de proximité et locale ». Il ajoute dans le même contexte que « nous avons encouragé les professionnels à travers les différentes régions du pays à proposer de nouvelles expériences en la matière à travers la création d'agences de communication et de publicité et de nouveaux journaux maintenant que nous avons doté ces régions de nouvelles imprimeries ». M. Mihoubi a, dans un autre registre, souligné que le nouveau code de l'information est une exigence, non parce qu'il représente une revendication permanente des journalistes , mais aussi pour des raisons d'adaptation aux nouvelles mutations techniques et technologiques, tels l'émergence de nouveaux modes de communication, le multimédia et l'Internet.