EL AYOUN (territoires sahraouis occupés) - Le Comité des Familles des prisonniers politiques sahraouis (groupe Gdeim Izik) a condamné l'expulsion illégale de la militante française Claude Mangin par les autorités marocaines, rapporte l'agence de presse sahraouie (SPS) dimanche. Le Comité a exprimé dans un communiqué son "plein soutien à l'épouse du prisonnier politique sahraoui Naama Asfari", la militante des droits humains Claude Mangin. Les familles ont souligné que "cette expulsion intervient à un moment où les prisonniers politiques de Gdeim Izik vivent dans des conditions difficiles isolés du monde extérieur et souffrent des mesures strictes et des pratiques racistes par l'administration pénitentiaire de la prison marocaine d'El Arjat." Le communiqué a dénoncé toutes les pratiques répressives et racistes commises contre les prisonniers de Gdeim Izik et leurs familles durant les dernières années, en particulier après leur transfert à la prison marocaine El Arjat en août dernier. Arrivée mercredi dernier pour rendre visite à son mari à la prison de Rabat-Salé, comme elle le fait depuis 6 ans, Claude Magin, membre de l'Association des amis de la République arabe sahraouie démocratique (AARASD), n'a pas été admise à quitter l'aéroport de Casablanca d'où elle a été expulsée jeudi matin. Le militant des droits de l'homme sahraoui, Naâma Asfari et 23 autres militants sahraouis qui luttent pour la libération de son peuple et l'indépendance de son pays, le Sahara occidental, que l'Onu a classé, en 1964, territoire non-autonome, ont été accusés de "meurtres de policiers et de militaires" et lourdement condamnés par un tribunal militaire marocain. Les autorités marocaines ne sont pas à leur première expulsion des personnes acquises à la cause sahraouie. En avril dernier, huit juristes internationaux ont été arrêtés puis expulsés du Maroc au motif de "menaces graves et imminentes à la sûreté du Maroc".