Le président de la coordination espagnole des associations amies avec le peuple sahraoui a souligné lundi que "sa coordination compte influencer politiquement le gouvernement espagnol pour qu'il stimule des mesures réelles et équitables pour la cause sahraouie lors de sa présidence du Conseil de sécurité en décembre prochain". José Taboada a indiqué à l'APS, qu'une campagne, appelée "l'Espagne n'a pas décolonisé le Sahara", vient d'être lancée et à laquelle ont adhéré diverses personnalités politiques, culturelles et des militants des droits de l'homme dans le but de demander à l'Etat espagnol qui présidera en décembre prochain le Conseil de sécurité des Nations unies "de stimuler des mesures réelles et équitables pour accélérer le processus conduisant au référendum d'autodétermination". Pour ce défenseur acharné de la cause sahraouie, la manifestation nationale qui sera organisée le samedi 12 novembre à Madrid et qui mènera les manifestants de la gare centrale d'Atocha vers le siège du ministère des affaires étrangères constituera un début pour une longue série d'actions exigeant la fixation d'une date pour la tenue d'un référendum d'autodétermination du peuple sahraoui qui doit décider librement et démocratiquement de son avenir. Il a souligné que toutes les associations espagnoles amies avec le peuple sahraoui et les ONG spécialisées dans la défense des droits de l'homme ainsi que des représentants de partis politiques vont participer à cette manifestation pour dénoncer la signature des "accords illégaux de Madrid" du 14 novembre 1975. Le Coordinateur des associations amies avec le peuple sahraoui pense qu'"il est temps pour l'Etat espagnol d'exiger du président du Conseil de sécurité, des mesures concrètes qui devront régler définitivement le conflit au Sahara occidental, l'un des 17 territoires reconnus comme non autonomes par les Nations unies." José Taboada, a rappelé dans ce cadre, que le Sahara occidental reste le seul pays toujours pas décolonisé en Afrique et que cette situation "est la responsabilité de L'Etat espagnol qui n'a pas été en mesure de mener à bien le processus de décolonisation de leur colonie." Le président du CEAS-SAHARA, a en outre précisé que le droit international et divers organismes internationaux pointent du doigt l'Etat espagnol et le rendent responsable d'achever le processus de décolonisation et garantir le droit à l'autodétermination au peuple sahraoui. José Taboada a tenu à rappeler que cette situation fait que des milliers de Sahraouis vivent dans des camps de réfugiés depuis plus de 41 ans et d'autres milliers vivent dans les territoires occupés par le Maroc où leurs droits fondamentaux sont violés au quotidien. A travers cette campagne, rappelle le président de la coordination espagnole des associations amies avec le peuple sahraoui "nous demandons à l'Etat espagnol de corriger ses erreurs du passé et de travailler, lors de sa présidence du Conseil de sécurité, à fixer une date pour la tenue du référendum d'autodétermination et à élargir les compétences de la Minurso à la surveillance des droits de l'homme dans les territoires occupés jusqu'à l'organisation du référendum."