L'éditeur égyptien "Dar El Ayn" s'est démarquée des autres éditeurs égyptiens et d'autres pays arabes participant au du 21e Salon international du livre d'Alger (Sila) par l'édition de plusieurs romans, nouvelles et recueils de poésie d'une quinzaine d'auteurs algériens. Cet éditeur propose aux visiteurs du Sila 2016 près de 650 titres différents, dont 150 nouvelles publications, majoritairement dédiées à la littérature, à la critique littéraire et aux recherches universitaires sur la littérature. Il se distingue, à ce 21e Sila, par un grand nombre de recueils de poésie d'auteurs algériens publiés en Egypte à l'instar de "Moussb bilaoune Essalsal" de Bouzid Harzellah, "Oussalli ghorbati bidifaa erroukham" de Smail Yabrir, "Mayet, âala qayd el Facebook" de Adel Sayad. L'éditeur propose également quelques nouveaux romans algériens dont "Ne crois pas ce qui se dit" de Amel Bachiri, "Amine El Alouani" de Fayçal Lahmar, "Thouqoub zarqaa" de El Khier Chouar, ou encore "La mort à Oran" du grand romancier Lahbib Sayeh en plus de la traduction vers l'arabe du roman "Les gens du parfum" de Amine Zaoui. La nouvelle est également présente à travers, entre autres, "Kafen el maout" de Abderrezak Boukebba. La directrice de cette maison d'édition fondée au Caire en 2000, Fatma El Boudi, n'hésite pas à qualifier les auteurs algériens qu'elle édite "grands noms de la littérature". Elle souhaite les faire connaître auprès du jeune lectorat des pays arabes et promouvoir les auteurs du "Maghreb dans les pays du Golf et inversement", ainsi qu"elle l'a confié à l'APS. De l'avis de Amine Zaoui, Dar El Ayn comptent parmi les "éditeurs les plus en vue" en Egypte, pays de grande tradition éditoriale, en raison de son "travail de promotion", notamment à travers une participation assidue aux grands Salons du livre au Moyen Orient où elle contribue à mieux faire connaître la littérature algérienne en participant à son encrage dans l'espace culturel arabophone, affirme le romancier. Renouant cette année avec la poésie après six ans d'absence, Adel Sayad explique avoir choisi cette éditeur pour son "professionnalisme" et sa "volonté d'impliquer l'auteur dans la chaîne de fabrication du livre", en mettant à disposition une véritable "machine de promotion". Pour le poète, en plus de permettre une plus grande distribution de son oeuvre dans tous les pays arabes, la maison d'édition Dar El Ayn lui offre l'opportunité d'une "confrontation" avec un lectorat "plus large" et "plus diversifié" et des critiques littéraires "reconnus". L'éditeur a commencé à s'intéresser aux auteurs algériens après une première participation au Sila, en 2011, et sa rencontre avec le poète Bouzid Harzallah, premier auteur algérien à être édité par Dar El Ayn. Sa directrice prédit un avenir prometteur à la coopération algéro- égyptienne dans le domaine de l'édition qui devrait connaître, selon elle, une "grande évolution dans un proche avenir", grâce, dit-elle, aux "bonnes relations entre auteurs et éditeurs des deux pays, d'une part et les deux ministères de la Culture, d'autre part".