Les dirigeants arabes ont affirmé à l'unanimité mercredi, lors de la 28ème session ordinaire du sommet arabe tenu en Mer Morte (Jordanie), l'importance de soutenir les efforts visant à rétablir la paix en Libye, à unifier les rangs des Libyens et à réaliser la réconciliation et l'entente. A cette occasion, le président du Conseil de la Nation, Abdelkader Bensalah, représentant du président de la République, Abdelaziz Bouteflika, au sommet, a indiqué que la crise libyenne a connu des développements qui "mettent la sécurité et la stabilité de ce pays à l'épreuve", rappelant que l'Algérie "n'a ménagé aucun effort pour faire prévaloir la solution politique, consacrer le dialogue inclusif et la réconciliation nationale entre l'ensemble des parties libyennes, rapprocher les vues et bâtir un consensus national véritable qui préservera l'unité de la Libye, sa souveraineté et son tissu social loin de toute ingérence étrangère, dans le cadre de l'initiative des Nations unies et en vertu de ses prérogatives, et en application de la résolution du Conseil de sécurité 2259". L'Algérie "a accueilli toutes les parties libyennes dont des politiques, des parlementaires, des chefs de partis et des responsables militaires pour les encourager à trouver une solution politique qui prémunira ce pays voisin des risques de la division, du déchirement et du terrorisme", a précisé à cet effet, le représentant du Président Bouteflika avant d'annoncer que dans le cadre de l'appui du processus politique de règlement de la crise libyenne, l'"Algérie abritera la 11ème réunion des pays voisins en avril prochain". Dans son allocution à l'ouverture des travaux du sommet, le président mauritanien, Mohamed Ould Abdelaziz, a rappelé que la situation en Libye "constitue un réel danger pour la paix, la cohésion sociale et la sécurité ainsi que pour l'unité et la cohésion sociale du peuple libyen, tout comme elle représente une menace pour la sécurité et la stabilité de la région Sahelo-sahararienne outre son impact aggravant sur la migration clandestine en Méditerranée". "Par conséquent, nous nous devons aujourd'hui, d'apporter notre appui aux efforts consentis aux plans arabe, africain et international visant à parvenir à une entente globale qui préservera l'intégrité territoriale de la Libye, jettera les bases de la stabilité en impliquant toutes les parties libyennes à la gestion de la situation générale et enclenchera le processus d'édification". Il a précisé que ces objectifs "tous réunis, ont été au centre des décisions importantes adoptées par le comité de Haut niveau de l'Union africaine (UA) sur la crise libyenne, lors de sa dernière réunion tenu en janvier dernier à Brazzaville (république du Congo)". Le président tunisien, Béji Caid Essebsi, a évoqué quant à lui, la "Déclaration de Tunis" signée entre l'Algérie, la Tunisie et l'Egypte en février dernier, pour un règlement politique global en Libye. Il a insisté à ce propos, sur la poursuite des efforts de l'Egypte, de la Tunisie et de l'Algérie pour la réalisation d'une réconciliation libyenne globale à travers un dialogue inter-libyen avec toutes les parties politiques sans exclusive et avec l'accompagnement des trois pays voisins et sous l'égide des Nations unies. Le Président Essebsi a réitéré également la "nécessité" de rester attaché à la souveraineté de l'Etat libyen, à son intégrité territoriale et à l'unité de son armée et institutions, en réitérant le rejet de toute intervention militaire ou ingérence étrangère dans les affaires internes de la Libye. D'autre part, le président égyptien, Abdel Fattah Sissi, a estimé dans son intervention devant les dirigeants arabes, que la situation qui prévaut en Libye "ne doit pas passer sous silence. Le retour de la sécurité et de la stabilité en Libye revêt un caractère extrêmement important tant pour la région que pour le monde arabe, au regard de l'interférence des menaces et des objectifs et devenir communs sans compter les multiples autres considérations liées à la préservation de la paix et de la sécurité internationales qui n'échappent, désormais, ni à l'incidence des derniers développements en Libye ni à la prolifération de la menace terroriste". Il a fait part en outre, du soutien de son pays des "solutions politiques suggérées par les Nations unies visant à réaliser un consensus entre nos frères en Libye". Le souverain saoudien, Selmane Ben Abdelaziz, a appelé lui, les Libyens à œuvrer dans le sens de la préservation de la stabilité de l'Etat libyen, estimant primordial le rejet de la violence pour enfin, donner une chance à la solution politique. Enfin, l'Emir du Koweït, Cheikh Sabah Al Ahmed, appelé à la conjugaison des efforts arabes, régionaux et internationaux afin de "prémunir la Libye unifiée sur la base des décisions internationales et permettre au Gouvernement d'entente nationale d'atteindre ses objectifs". "L'inquiétude s'accroit quant au devenir de nos frères en Libye et de son intégrité territoriale et nous souhaitons alléger l'impact de cette réalité difficile", a-t-il encore dit.