S'exprimant au sujet de la situation politique dans les pays voisins, le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, a rappelé hier les fondements de la diplomatie algérienne, basée sur le règlement des crises par la voie du dialogue, en réitérant le soutien de l'Algérie aux processus engagés par les pays voisins. Lors d'une interview publiée hier par l'aps, M. Sellal a, en réitérant sa conviction que la paix et la stabilité demeurent "la base de toute avancée démocratique et socioéconomique", réaffirmé le soutien de l'Algérie aux processus de dialogue inclusif dans les pays de la région. "Notre pays soutient et soutiendra tous les processus politiques de dialogue inclusif et de réconciliation engagés par les pays amis et voisins, dans le respect de la légalité internationale, du principe de non-ingérence et l'intégrité territoriale de ces pays." L'Algérie, qui continue de prôner une solution politique sans intervention militaire étrangère à la crise en Libye, abrite actuellement le dialogue intermalien inclusif, en sa qualité de chef de file de la médiation, pour un règlement définitif de la crise dans le nord du Mali, et ce, après avoir activement soutenu le processus de la transition démocratique en Tunisie. Revenant sur la dernière élection présidentielle en Tunisie, M. Sellal a, à ce propos, estimé que "le bon déroulement de l'élection présidentielle en Tunisie, dont l'Algérie se félicite, est un signe positif pour le retour de la paix dans la région et a confirmé les vertus des processus politiques pacifiques". Dans le même contexte, le Premier ministre a soutenu que les événements qu'ont connus la région arabe et le Sahel ont confirmé la pertinence des positions de l'Algérie, dont l'approche est largement partagée au sein des instances régionales et internationales. S'agissant de la crise libyenne, en particulier, l'Algérie avait réitéré sa volonté et sa disponibilité à accompagner les forces vives qui œuvrent pour atteindre cet objectif. "L'Algérie poursuivra, en dépit de l'adversité, sa mission qui consiste à accompagner les forces vives libyennes ayant marqué leur disponibilité à œuvrer pour une solution politique à cette crise", avait déclaré le ministre délégué chargé des Affaires maghrébines et africaines, Abdelkader Messahel, soulignant que les Libyens "sont les seuls habilités à définir les fondements et les contours de la solution politique, en dehors de toute forme d'ingérence étrangère". L'Algérie, qui continue à mettre en garde contre "les conséquences destructrices de la poursuite du cycle de violence sur le devenir du peuple libyen et sur la stabilité de la région", poursuit son soutien aux efforts des Nations unies dans la recherche d'une solution politique à la crise, appelant également au respect des résolutions pertinentes du Conseil de sécurité et au renforcement de l'option du dialogue et de la réconciliation entre tous les Libyens. Ainsi, il transparaît, à travers l'approche algérienne, qu'une solution en Libye, par le dialogue et la réconciliation, "préservera l'intégrité territoriale, la cohésion nationale et permettra l'édification d'un Etat moderne et démocratique" à même de lutter efficacement contre le terrorisme et le crime organisé. Pour rappel, l'Algérie avait, à maintes reprises, exprimé sa disponibilité à contribuer à la tenue d'un dialogue interlibyen à travers un processus réunificateur dans le cadre d'une réconciliation nationale. A. R./APS